Voilà une appli qui nous en bouche un coin

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Comment ne pas oublier de fermer la bouche d'incendie ouverte par d'autres pour une purge de réseau ? Comment éviter à nos équipes de garde des déplacements inutiles pour des fuites qui n'en sont pas ? Comment conserver une trace claire de qui a fait quoi, où et quand, sur nos hydrants ? Et si l'info circulait aussi bien que l'eau...

La plupart du temps, les bouches d’incendie («BI» dans le jargon du métier ou hydrants) sont fermées. Quand elles sont ouvertes, elles fonctionnent comme des robinets. Elles laissent de l’eau s’échapper. Nous y branchons des cols de cygne pour purger le réseau après une opération de maintenance (une réparation de conduite, par exemple) ou une pollution.

Ces purges peuvent durer des heures. Et, en pareille circonstance, le fontainier qui a effectué la manœuvre ne reste pas à attendre que la situation se régularise... Un autre viendra la fermer... peut-être !

Des pertes de temps et des pertes d'eau

Le constat - Fontainier à Ath, spécialisé dans la mise en œuvre des conventions hydrants pour les communes, Frédéric s'est rendu compte de nombreuses lacunes dans la communication, entre équipes ou avec les hommes qui montent de garde, sur le statut des bouches d'incendie. Fermées ? Ouvertes ? Depuis quand ? Par qui ? Trop souvent, les réponses se perdent en route.

Sur le terrain, les informations circulent souvent entre deux portes, par téléphone ou sur un bout de papier sans garantie de suivi. Résultat : une chaîne d’actions et de coordination qui se grippe, et des conséquences bien concrètes :

  • jusqu’à 3 heures de perdues chaque semaine, par fontainier, pour des déplacements inutiles ou des fermetures de purge déjà effectuées.
  • des appels évitables au call center de citoyens qui signalent une « fuite » en voirie qui, en fin de compte, s’avère être une purge en cours.
  • des pertes d'eau estimées entre 0,5 et 1 m³ par jour, à cause d'hydrants oubliés ou laissés ouverts trop longtemps.
  • des difficultés de suivi pour les contremaîtres ou les nouveaux arrivants qui ne parviennent pas à localiser les purges en cours.
Les conventions BI et le métier de fontainier
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Hydrant ouvert pour une purge dans une rue à Mons

Quand des riverains voient de l’eau couler d’une bouche d’incendie, ils pensent à une fuite et appellent le call center. Le personnel de garde est alors prévenu… et se déplace pour rien, puisqu’il s’agit simplement d’une purge prévue.

Frédéric
Frédéric, Fontainier Conventions BI - Ath

L'app hydrants

La solution - Frédéric a imaginé une solution pour mettre un peu d'ordre dans toute cette communication diffuse et disparate. Il l'a proposée à la plateforme Nos idées ont de la valeur. Ainsi est née l'« app hydrants ». Il s'agit d'une application mobile qui permet de partager, en temps réel, toutes les informations liées à l’ouverture ou à la fermeture d’un hydrant :

  • qui a effectué la purge sur BI ?
  • où et quand ?
  • pour quelle raison ?
  • à quel moment est prévue la fin de la purge ?
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Le lieu de la purge est géolocalisé dans l'application

Le tout est géolocalisé, enrichi d’éventuelles photos, et immédiatement accessible à tous les collègues concernés. Résultat : plus besoin de passer par dix canaux pour retrouver une information. Le personnel de garde ou le fontainier du centre de maintenance voisin sait instantanément ce qui se passe, même s’il ne connaît pas la zone.

Le call center, lui, peut vérifier en quelques clics si l’écoulement signalé par un riverain est bien une purge en cours… ou s’il faut intervenir. Moins d’appels aux secteurs, moins de confusion, moins de déplacements inutiles.

La situation actuelle - Le prototype de l'appli imaginée par Frédéric est aujourd’hui opérationnel sur une douzaine de secteurs de maintenance tests. Plus de la moitié des fontainiers ont été familiarisés à son utilisation. Il fait l’objet d’un retour d’expérience, y compris des employés du call center avant une possible généralisation… et une intégration dans notre SIG mobile d’ici fin 2025.

Le bon réflexe à avoir - Nous avons le pouvoir de transformer notre quotidien. N'hésitons pas à faire comme Frédéric. Osons nous lancer sur la piste des améliorations !

C'est ici pour se lancer sur la piste des améliorations