La bouche d’incendie, cette mal-aimée !
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Les bouches d’incendie sont le chaînon manquant entre l’eau et le feu. Elles sont le trait-d’union entre le métier de fontainier et celui de sapeur. Pompier volontaire en zone de secours Wallonie picarde, Frédéric a pris sur son temps libre pour mener une action de sensibilisation sur l’importance des BI.
Aujourd’hui, c’est la journée portes ouvertes à la caserne des pompiers de Blaton, dans le Hainaut occidental. Sur fond d’ambiance festive et conviviale, grands et petits s’initient au métier de pompier et à la vie d’une caserne.
Frédéric, fontainier à Ath et pompier volontaire depuis trente ans, y anime un stand dans lequel, mi-homme de l’eau, mi soldat du feu, il peut jongler avec ses deux casquettes. Son but ? Sensibiliser la population à l’importance des bouches d’incendie. Un combat qu’il mène depuis plusieurs années déjà : « Les bouches d’incendie, ou les BI, comme on dit dans le métier, elles doivent être accessibles. C’est une nécessité légale ».
Gagner du temps. Sauver des vies
La principale conséquence d’une bouche d’incendie inaccessible ? La perte de temps pour les pompiers sur le terrain. « Le temps de la trouver, de la dégager et de vérifier si elle est fonctionnelle est du temps perdu dans la poursuite de nos missions de sauvetage », explique Lionel Hanuise, officier de poste à Blaton.
« Ça m’est encore arrivé récemment, poursuit Frédéric. Lors d’une intervention pour éteindre un incendie, mon camion commençait à se vider. Avec un autre pompier, nous avons cherché à nous brancher à l’hydrant [borne ou bouche d’incendie NDLR] le plus proche. Nous n’en n’avons trouvé aucun à proximité. Nous avons dû déplier les tuyaux et les tirer sur cent mètres. Lors du débriefing juste après l’intervention, j’ai aperçu la bouche d’incendie. Elle était à deux mètres du camion, cachée par des graviers ».
Sensibiliser le grand public, c’est s’assurer que les gens n’enlèvent pas le poteau renseignant la présence d'un hydrant devant leur façade ou recouvrent la bouche d’incendie par mégarde
Sur son stand, Frédéric a sorti tout l’attirail. On retrouve une bouche d’incendie, un trapillon, une borne d’incendie et le fameux panneau H pour « hydrant ». Frédéric a aussi fabriqué un jeu destiné aux petits curieux, grâce auquel il leur fait découvrir le cycle de l’eau.
SWDE et pompiers : un tandem complémentaire
La connaissance du réseau de distribution d’eau aide Frédéric quand il endosse son uniforme de pompier. A l’inverse, sa casquette de volontaire du feu rend son travail de fontainier plus précis et plus utile. Un point de vue partagé par l’officier de poste de Blaton : « La collaboration entre la SWDE et la zone de secours de Wallonie Picarde est certainement un atout par rapport à l’identification de ces hydrants. Ce qui est intéressant dans l’initiative de Frédéric, c’est justement cette identification de ces bouches et de ces bornes incendie. Ce qui représente une plus-value en temps pour l’intervention ».