Le Château de Bauche. Qu'est devenu cet ancien site ?
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En 2023, nous avons entamé une série d’articles évoquant d’anciens lieux de travail et de vie de la SWDE. Cette série a trouvé un prolongement dans O’Mag et, à ce jour, le destin de plusieurs de ces sites n’a été évoqué que dans notre magazine papier. Comme nous sommes conscients que tout le monde n’est pas un lecteur assidu du O’Mag, nous avons décidé de proposer ces contenus sur nous.swde. L'histoire commune entre le château de Bauche et la SWDE est tellement riche que nous la proposerons sur nous.swde en plusieurs épisodes...
Ce premier épisode est une version enrichie de celui paru sur nous.swde en septembre 2023.
Nous sommes à Bauche, : un hameau de l'entité d'Yvoir, niché au cœur de la vallée du Bocq. En jetant un coup d’œil par-dessus les grilles du domaine, on aperçoit une longue allée qui mène aux portes d’un imposant bâtiment. Pour les plus jeunes, difficile d’imaginer qu’il fut un temps où la vie de château faisait partie du quotidien des membres du personnel de la SWDE.
Dit comme ça, l’idée peut surprendre. Et pourtant ! Durant de nombreuses années, beaucoup ont pu bénéficier du charme de ce manoir logé dans un écrin de silence et verdure. À l’origine, le domaine de Bauche avait été acquis par la Société Nationale des Eaux (SNDE), l'ancêtre de la SWDE.
Concernant le domaine de Bauche, il paraît qu’un bruit de couloir laissait entendre que le directeur général de l’époque s’était payé un château. Il est vrai que l’imposante bâtisse de style néo-classique laisse à penser que l’on a affaire à un authentique château seigneurial. A l’origine, l’objectif de l’opération avait cependant un véritable caractère social : offrir un bel environnement de vacances à des prix plus que démocratiques.
Pour nous faire revivre la vie du temps de Bauche, nous avons été à la pêche aux témoignages. Nostalgie quand tu nous tiens !
Témoin n°1
Roland
Pensionné
Roland est le dernier assistant social de la SWDE. Pendant de nombreuses années, il a été le secrétaire du Comité de gestion du domaine de Bauche. Il nous explique que jusqu’à la fin des années 90, il n’était pas rare de rencontrer de tels endroits dévolus au bien-être du personnel d’entreprises ou d’organisations importantes.
En 1986, la politique de l’eau est confiée aux régions. La SNDE est scindée en deux entités : la SWDE, dans le sud de la frontière linguistique et la VMW – aujourd'hui De Watergroep – au Nord. Placé en indivision, le domaine de Bauche a continué à être un temps fréquenté par les agents flamands et wallons.
Objectif : le bien-être du personnel
Roland se souvient des missions qui lui ont été progressivement confiées. « Au départ, le centre de Bauche était relativement confidentiel. Il fonctionnait uniquement au niveau de l’Horeca. Puis le service social a tenté de dynamiser les activités pour en faire un centre de culture et de loisirs. Notre objectif était de pourvoir au bien-être du personnel en proposant des activités qui puissent satisfaire tout le monde ».
Ces animations étaient alors prises en charge par deux entités distinctes : le comité de gestion du centre et l’asbl Service social. « Ce service avait mis en place toute une série d’activités directement liées à la vie de la société : une réception pour les pensionnés de l’année, un cycle de formation pour préparer sa retraite, une cérémonie pour récompenser les membres du personnel qui avaient 25 ou 35 ans d’ancienneté,… Même les réunions du Conseil d’Administration se tenaient à Bauche ».
La main aux Amicales
Pour que les animations proposées fassent l’unanimité au sein des directions régionales (autrefois, la SWDE était structurée en quatre directions régionales - NDLR), les « Amicales » du personnel déléguaient un représentant dont la mission consistait à contribuer à l’élaboration du programme annuel.
« Chaque division régionale disposait par exemple d’une équipe de football. Toutes ces équipes se rencontraient une fois par an à l’occasion d’un important tournoi de foot et de pétanque organisé à Bauche. Nous avions même mis sur pied des échanges linguistiques avec nos anciens collègues de la partie flamande qui se rendaient encore sur le site ».

Côté animation, il y en avait pour tous les goûts : des expositions de peintures, de dessins ou de photographies, une chasse aux œufs pour les enfants à Pâques, un gigantesque barbecue le 15 août, la fête des enfants en septembre, une brocante, des pêches de nuit, etc.

Le lieu a évolué et s'est diversifié avec le temps. Certains locaux ont été réaménagés pour que le domaine de Bauche, baptisé à ses débuts Centre de Vacances et de Loisirs, devienne le Centre de Rencontre et de Formation.
« À partir de ce moment, le centre est devenu la plaque tournante de nombreuses sessions de formation pour les membres du personnel de la SWDE. Les équipes s’y retrouvaient pour participer à des séances pédagogiques dans un cadre exceptionnel. Cette orientation pédagogique orchestrée par les Ressources Humaines est survenue sur le tard, quelques années avant la fermeture définitive du centre en 2007 ».
Roland commente le choix de cette décision : « La direction de la SWDE ne souhaitait plus investir dans ce type d’infrastructure. Cette volonté de fermer le centre était purement stratégique. Elle ne mettait nullement en cause le travail accompli par l’équipe sur place, notamment Romano, Chantal, Anne et David (voir leurs interviews). Ce sont eux qui ont forgé l’âme du lieu. La direction a tenté d’orienter les choses au mieux afin que le personnel de la SWDE ne se sente pas lésé. Une partie de la somme découlant de la vente du domaine a été redistribuée sous forme d’une prime à l’ensemble du personnel sous statut SWDE ».
La suite au prochain épisode...
Dites-nous quel est votre meilleur souvenir à Bauche 😊.