Les trésors de chine de Marc
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Marc est un cartophile. Il collectionne les cartes postales. L'un de ses petits plaisirs consiste à farfouiller dans les bacs des brocanteurs à la recherche de documents qui manquent à sa collection. Depuis peu, il s’est mis en quête de cartes anciennes reprenant des vues de châteaux d’eau belges. Il nous dévoile quelques-unes de ses trouvailles...
En matière de collection, tous les goûts sont dans la nature. Certains se passionnent pour les timbres, d’autres pour les pièces de monnaie, les verres de bière ou les fossiles … En règle générale, cette « collectionnite aigüe » trouve son origine dans une émotion d’enfant ou une histoire personnelle. Pour Marc, préleveur (technicien chimie-process) à Couillet, cette passion pour les cartes postales anciennes est née dans le grenier de son grand-père. Tout jeune, il se plongeait avec gourmandise dans ses albums de vieilles cartes postales qu'il conservait précieusement dans une vieille commode.
« Mon grand-père est d’origine flamande. Il est arrivé en Wallonie à 16 ans pour travailler dans les fermes. A l’époque, il communiquait avec sa famille avec des cartes postales. Il leur adressait des petits messages succincts du type Je suis bien arrivé ou Merci pour les chocolats … Aujourd'hui, on envoie plutôt des sms ! »
A la recherche de la carte postale « rare »
Le jeune Marc prend le relais de son grand-père : « J’ai acheté mes premières cartes postales à 16 ans. Et le virus de la cartophilie m’a tout de suite collé à la peau. Ça fait maintenant plus de trente ans que je parcours brocantes et salons et que je surfe sur le net pour dénicher des cartes rares ».
Dans un premier temps, il limite ses recherches aux cartes postales qui reprennent des vues de son village natal Bellecourt, mais aussi de la région Morlanwelz-Manage.
Comme Marc habite dans les bâtiments de l’ancien charbonnage du Puits-Saint-Arthur à Morlanwelz, il a beaucoup chiné pour trouver des cartes postales qui représentent le site minier lorsqu’il était encore en activité. Il a, avec le temps, élargi le spectre de ses recherches : « J’achète maintenant toutes les cartes qui me paraissent intéressantes. Je me rends souvent en France pour acheter des lots que je revends au détail. Je dispose ainsi de fonds qui me permettent d’acheter des cartes postales plus rares…».
La carte postale ancienne : un bon investissement ?
Une belle carte postale peut atteindre plusieurs centaines d’euros. Comme il n’y a pas vraiment de cours, les prix dépendent des modes, de l’état de la carte et de l’envie de l’acheteur. En règle générale, une carte oblitérée a plus de valeur car on peut la dater. Le timbre atteste de son authenticité. « Dans les années 90, les représentations d’attelages de chiens avaient la cote et se vendaient plusieurs dizaines d’euros. Aujourd’hui, ces cartes valent 1 à 2 euros. Ce sont plutôt les cartes qui reprennent d’anciens sites industriels et des machines anciennes qui mobilisent les collectionneurs. Les trams à vapeur sont ainsi très recherchés ».
En fouillant dans une caisse, Marc a déniché une carte postale représentant un tram à vapeur. Il a déboursé 1 € pour l’acquérir. Quelques semaines plus tard, il l'a revendue 100 fois plus cher. C'est son meilleur coup.
Si vous trouvez dans un fond de tiroir une carte postale qui représente un château d'eau et que vous ne savez qu'en faire, pensez à moi. Elle trouvera une place de choix dans ma collection
Gare aux arnaques
Depuis que les transactions se font via Internet, les fausses cartes postales anciennes se multiplient. Pour contrer ces malversations, le monde des cartophiles s’organise. « Pour nos transactions, nous passons par un site internet belge de collectionneurs qui est devenu une référence mondiale. Créé par un habitant de Horrues, le site delcampe.net sert de référence. Lorsqu’une malversation est repérée, le site la signale et ferme le compte du vendeur indélicat ».