Nos pas dans les pas de José
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- Nos à-côtés
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Une gourde remplie d’eau et de bonnes bottines peuvent suffire à la pratique de la marche à pied. C’est peut-être le moyen le plus simple pour conserver la forme ou avoir une vue imprenable sur les paysages. Pour José, la randonnée est surtout une manière d’entrer en communion avec la nature.
Fontainier au secteur d’Arlon depuis un peu plus de trois ans, José parcourt régulièrement les environs de Nassogne, de Saint-Hubert et de Bande où il réside. D’origine colombienne, ce marcheur insatiable a 18 ans quand il se met en tête de rejoindre Saint-Jacques de Compostelle… en partant de Marche-en-Famenne.
Le périple de plusieurs mois devient pour lui un parcours initiatique qui marquera à jamais son existence : « Au commencement, je parcourais 15 à 20 kilomètres par jour. Je m’arrêtais dans des gîtes ou chez l’habitant, là où mes pas me guidaient. Après plusieurs mois, mes journées de marche avoisinaient les 50 km. Pour moi, l’important était de marcher sans m’arrêter afin de garder un rythme méditatif ».
De retour de Compostelle, José n’a qu’un désir : partir à la découverte de sa terre natale et y découvrir de nouveaux horizons (il a été adopté dès son plus jeune âge par un couple de Marchois). Ni une, ni deux, il s’envole pour la Colombie où il s’installe dans une nouvelle vie, tour à tour professeur de français, chauffeur de taxi… « Sur place, j’adorais parcourir la nature et gravir les contreforts de la Cordillère des Andes. Quand je ne travaillais pas, je chaussais mes bottines pour partir à l’aventure ».
En dehors des sentiers battus
De retour en Belgique « pour offrir à mes enfants un environnement plus serein », José a toujours des fourmis dans les jambes et cet irrésistible besoin de bouger. Souvent, il s’évade dans la proche nature – seul, en famille ou entre amis – pendant quelques heures, voire plusieurs jours pour communier avec cet environnement exceptionnel que lui procure son Ardenne adoptive.
José est un adepte de la randonnée sauvage : « Je n’hésite jamais à sortir des sentiers battus pour me perdre et mieux me retrouver. J’aime m’arrêter, immobile, pour écouter vivre la nature. Mes enfants n’aiment pas trop ça, car ils craignent un peu l’inconnu ».
José a un don pour l'émerveillement simple. Durant notre petite randonnée improvisée, nous avons vu son visage s'illuminer à la simple vue d'un nuage dont la forme lui évoque des choses dont il a seul la clé d’interprétation. « Magnifique, s’exclame-t-il. C’est un véritable cadeau de la nature ! ».
Mûr pour le feu de Koh-Lanta
Au retour de la balade, nous nous arrêtons devant le four à pain du village. Nous allons l'utiliser pour y allumer notre feu et cuire notre repas.
José a une technique bien à lui pour allumer un feu avec une pierre de silex,… un couteau Opinel et des bandes de tissu préalablement charbonnées dans une petite boîte métallique.
José utilise les morceaux de coton cramés comme allume-feu. Il en place sur la pierre en silex et donne des petits coups secs avec la lame de son Opinel pour créer des étincelles. Lorsqu’une étincelle touche la bande de tissu, elle commence à se consumer. Il la place alors dans une boule qu’il a formée avec des herbes bien sèches ramassées au pied des arbres durant la rando. Il souffle pour embraser le nid d’herbe. Il ajoute des branchettes. Et c’est parti pour une belle flambée ! Il ne restera plus qu'à passer à table...
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