Des analyses plus respectueuses de l’environnement : notre laboratoire l'a fait

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Grâce à l’obtention de nouveaux équipements, des collègues du Laboratoire – la cellule Chimie - ont pu développer une méthode d’analyse des nitrates plus respectueuse de l’environnement et de leur propre santé !

Parmi les composés les plus contrôlés, les nitrates figurent en haut de la liste. Mais pour les analyser, nos laborantins doivent souvent manipuler toutes sortes de substances à la fois toxiques pour l’environnement comme pour leur santé !

Fin 2021, le constat est sans appel : l’appareil qui permet de détecter les nitrates doit être remplacé. "Après environ 10 ans, il est souvent recommandé de changer les appareils car ils ne correspondent plus aux dernières technologies ou tout simplement parce que des pièces ne sont plus disponibles sur le marché en cas de souciexplique Jean-Benoit, Manager du Laboratoire.

Une équipe se forme au sein de la cellule Chimie, composée de Capucine, Maxime et Cédric, pour profiter de l’opportunité : ce renouvellement de machine est l’occasion de mettre au point une méthode d’analyse plus efficace … et plus verte !

C’était l’occasion de mettre la méthode à plat : faire le point sur ce qui existe aujourd’hui en termes de technique et d’éliminer les produits chimiques, souvent nécessaires pour les analyses, mais qui comportent des risques pour l’environnement et la santé

Jean-Benoît
Jean-Benoît, Manager du Laboratoire

1 an pour trouver une alternative et valider le processus

Historiquement, la méthode utilisée pour analyser les nitrates impliquait deux produits dits dangereux : le phénol et le sulfate d’hydrazine. ”On utilisait une quantité importante de ces deux réactifs : on tournait autour des 6kg de phénol par an et 250g de sulfate d’hydrazine. Ça n’a l’air de rien, mais ils sont tous les deux très nocifs pour l’environnement. Notre but était de nous en débarrasser.’

Pendant une année, l'équipe s’attache alors à comparer les dernières normes et à tester ce qui était le plus adapté à leur nouvel équipement.

Nous avons fait toute une série de tests pour remplacer certains composés par d’autres qui sont beaucoup moins toxiques tels que le salicylate. Il s’agit d’un réactif proche de l’aspirine et qui est beaucoup plus “vert” car non-dangereux.

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La présence de nitrate colore une solution qui passe de transparente à une couleur rose.

Nous devrons donc consommer des réactifs moins toxiques mais surtout en moindre quantité. En théorie, le nouvel appareil devrait nous permettre d’économiser 30 % de déchets.

Maxime, Analyste chimie process

Il y a moins de risque à manipuler ces nouveaux composés et, en prenant les précautions d’usage, dont les équipements de protection individuelle, les dangers en cas d’accident sont moins importants

Capucine, Analyste chimie process

Développer une nouvelle technique tout en continuant le boulot

Pendant un an, l’équipe a dû travailler en parallèle : conserver l’ancien appareil pour continuer à mener les analyses quotidiennes tout en développant une méthode plus respectueuse de l’environnement et en s’appropriant un tout nouvel équipement. Une double charge de travail et donc véritable défi pour l’équipe ! L'équipe précise : “Il ne suffit pas de suivre une recette. Il faut faire toute une série de tests, d’ajustements, de contrôles pour s’assurer que les nouveaux composés permettent d’atteindre les mêmes performances sur nos échantillons.

Au sein du laboratoire, on ne développe pas une méthode d'analyse tous les jours...Cela a été vraiment une charge de travail conséquente pour les équipes mais ils ont trouvé une alternative efficace dans les temps. Bravo à eux !