Les mises au point de David
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Capturer et figer les images du monde qui l’entoure à travers l’objectif. Voilà ce qui anime l’imaginaire passionné de David. Amateur de beaux clichés depuis l’enfance, il arpente la vie avec son appareil-photo en bandoulière. Coups de flash sur son parcours atypique.
David rêvait de devenir photographe professionnel. S’il est aujourd’hui fontainier maintenance réseaux à Villers-le-Bouillet, il n’a rien perdu de son art du cadrage, ni de sa faculté à saisir la magie de l’instant. David est un esthète des tranchées.
Le déclic
Tout gamin, David saisit n’importe quelle occasion pour accompagner son papa féru de photographie. Il l’observe, le questionne et l’admire. L’amour de la chasse aux belles images naît de ces instants partagés entre un père et son fils.
Ado, avec son petit reflex Canon, il mitraille à tout-va. « L’appareil était basique, mais fiable. J’étais avide d’apprendre. Je dévorais les magazines spécialisés. Je testais toutes les techniques de prise de vue sur le terrain. Après quelques années de tâtonnements, j'étais plutôt satisfait de ma production de photos. Mes proches ont commencé à me solliciter pour immortaliser des événements familiaux ».
La spontanéité plutôt que la technique
Boosté par ses premiers succès, David s’achète un appareil plus performant pour passer à la vitesse supérieure. Il suit une formation de photographe au cours du soir pour se perfectionner. Bouche-à-oreille aidant, il trouve rapidement l’occasion de couvrir des mariages et des baptêmes. Ces reportages ne l’enthousiasment pas nécessairement d’un point de vue artistique, mais ils lui permettent de gagner de quoi améliorer son matériel photographique.
Du trou (en voirie) à la fosse (de concert)
David, le photographe-amateur, prend un peu plus de galon quand un organisateur de tournée l’engage pour couvrir des concerts dans la région liégeoise. Il avait postulé sans grande conviction, sans trop y croire non plus car il était en concurrence avec des photographes pros dont le matériel était forcément plus perfectionné que le sien. Mais il a saisi sa chance. Et l’organisateur de tournée lui offre l’opportunité de prendre du plaisir au bord de plusieurs scènes rock.
« Je ne suis pas payé quand je couvre un concert ou un festival, mais je bénéficie d’une accréditation. Les repas et les boissons me sont offerts. Comme je ne suis pas professionnel, je ne suis pas tenu de partager mes photos. Mais je le fais quand même, car ça m’apporte de la notoriété ».
Ce que j’apprécie, c’est l’ambiance des concerts, l’adrénaline qui m’envahit quand j’ai le sentiment d’avoir saisi un instant rare
Le cliché rêvé ?
Curieusement, la photo que David préfère n’a rien à voir avec le milieu musical. Il s’agit d’une image noir et blanc avec laquelle il a remporté le premier prix d’un concours destiné à faire la promotion de Clermont-sur-Berwinne, un des plus beaux villages de Wallonie. « J’ai encore cette photo chez moi et elle me plait toujours autant », se réjouit David.
Dernièrement, David est encore monté en gamme. Il a fait l’acquisition d’un appareil Sony hybride high tech et des objectifs plus performants. Revers de la médaille, il est contraint d’intensifier ses prestations événementielles pour financer le tout. Pour lui cependant, ce type de mission n’a rien de routinier : « Un reportage de mariage n’est pas moins intéressant à réaliser qu’une série de photos de concert. Faire une bonne photo est avant tout un état d’esprit.
Comme je suis plutôt un instinctif, je saisis le moment présent comme il se présente. Spontanément. Et s’il y a une photo que j’aimerais réaliser un jour, c’est peut-être celle d’une aurore boréale saisie dans l’immensité d’un ciel arctique ».