Transport de la signalisation : les équipes ont ouvert le coffre à idées
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Le constat n'est pas brillant. Il arrive que nos véhicules dépassent le poids de charge autorisé, que le matériel ne soit pas correctement arrimé, que les panneaux de chantier encombrent les camionnettes ou barrent l'accès à l'outillage, ... Bref, on a repensé la manière de transporter notre signalisation.
Une signalisation correcte de nos chantiers est capitale pour la fluidité de la circulation, la sécurité des riverains, mais aussi et surtout pour celle de nos équipes d'intervention. Seulement voilà : notre souci d'éviter les trajets inutiles se heurte parfois à une réalité bien concrète : nos véhicules ne peuvent pas toujours embarquer, en une fois, les outils, les pièces de rechange et toute la signalisation nécessaire pour les chantiers du jour. A moins de se moquer de la surcharge... Et c’est là que le défi commence.
Comment réussir à transporter la signalisation nécessaire pour deux chantiers minimum ? 
La résolution de ce jeu de Tétris grandeur SWDE a été proposée à la plateforme Nos idées ont de la valeur. Le Fleet (Logistique), le SIPPT et, bien sûr des fontainiers de la Maintenance, de la recherche de et leur ligne hiérarchique ont été associés à la réflexion pour imaginer une solution à la fois pratique, sécurisée et adaptée au terrain. 

Certaines pistes ont été écartées par le groupe de travail : le recours à la sous-traitance, l'achat de camionnettes dédiées ou encore l'utilisation de remorques, pour privilégier une solution avec le binôme camion mini-pelle et camionnette, déjà mobilisé sur les chantiers de maintenance. L’idée ? Répartir intelligemment la signalisation entre les deux véhicules : les panneaux d’entrée et de sortie de chantier dans la camionnette, et les éléments de protection de la tranchée dans le camion mini-pelle.
Le poids du matériel de signalisation pour deux chantiers dits « moyens » varie entre une tonne et une tonne et demi
Pour vous donner un aperçu de la manière dont une idée se concrétise, voici les étapes qui ont accompagné l'idée jusqu'à sa réalisation. 
Étape 1 - Modélisation et prototypage
Une simulation en 3D a permis de visualiser concrètement l’encombrement des panneaux, des socles Bigfoot, des cônes et des barrières dans le coffre de la camionnette. En parallèle, le poids total du chargement a été calculé, après avoir désencombré l’arrière du véhicule car il est indispensable de rester dans les limites légales.

Étape 2 - Tests avec les équipes de terrain

La proposition a été soumise aux équipes des centres de maintenance, et une camionnette témoin a circulé dans près de la moitié d’entre eux. Plusieurs remarques ont émergé du terrain. D’abord, les fontainiers consultés ont exprimé le besoin que ces camionnettes puissent servir à autre chose qu’au seul transport de la signalisation. Ensuite, le poids des socles Bigfoot — 27 kilos pièce — a été pointé comme un enjeu important, nécessitant une meilleure répartition pour faciliter le chargement et leur manipulation.
Étape 3 - Réorganisation en fonction de feedbacks des centres de maintenance
Parmi les suggestions émises lors des échanges avec les équipes de testeurs, l’une concernait l’organisation de l’espace dans la camionnette. L’idée était de pouvoir accéder directement à la signalisation par les portes arrière, tandis qu’un coin aménagé au fond du véhicule, accessible par la porte latérale, accueillerait un établi et des étagères pour les outils et les pièces de fontainerie.
Sur base de nouvelles images 3D, Grégory, magasinier au centre de maintenance de Jodoigne, et Valentin, contremaître exploitation à Charleroi, ont proposé de réaliser des prototypes en bois pour tester concrètement l’agencement des coffres et des zones de rangement. Du fait-maison en bois, pensé et fabriqué par le terrain, pour valider l'aménagement de la camionnette avant de confier la confection définitive à des sociétés spécialisées.



Étape 4 - Validation des prototypes par les équipes de terrain et commande de têtes de série
La camionnette ainsi réaménagée est à nouveau soumise aux tests des fontainiers qui l’utiliseront au quotidien. Le prototype, validé par les équipes et les lignes hiérarchiques, sert désormais de modèle pour lancer la fabrication des premiers exemplaires prêts à l’emploi, destinés à équiper les camionnettes existantes.
Et la suite ? Une phase pilote est en cours dans plusieurs secteurs. L’objectif : valider le modèle et le généraliser progressivement, pour que chaque équipe puisse travailler avec du matériel conforme, bien arrimé et transporté en toute sécurité.
Et si la solution est confirmée comme optimale, il y a fort à parier que les futures camionnettes seront livrées directement avec l’équipement intégré : établi, étagères et rack de rangement pour la signalisation.

On gagne du temps et on travaille en sécurité. Le chargement est plus rapide, et on manipule moins de charges lourdes
Parallèlement à la démarche menée pour la camionnette, l’avant de la benne du camion mini-pelle a lui aussi été repensé pour accueillir de la signalisation, de manière sûre et conforme. Certains camions sont d’ailleurs déjà équipés des racks de transport validés.

Le bon réflexe à avoir - Nous avons le pouvoir de transformer notre quotidien. La preuve avec cette réalisation qui a pris du temps mais qui a fini par se concrétiser. Osons proposer de nouvelles idées !
C'est ici pour proposer ses idées