Grâce à la SWDE, Alain et Ibrahima ont obtenu le permis camion
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Grâce à la SWDE, Alain & Ibrahima, fontainiers au Centre d'exploitation de Jodoigne, ont pu obtenir leur permis poids lourd. Pas dans une pochette surprise bien sûr… Comme d'autres fontainiers recrutés via l'opération "Coup de poing pénurie", nos deux compères ont dû suivre des cours intensifs et passer un examen plutôt coriace. Mais quand on sait que ce type de permis est relativement coûteux et compliqué à passer en filière privée, l’avantage est loin d’être négligeable.
Le large sourire qu’ils affichent montre que la situation n’est pas pour leur déplaire. Lors de leur formation, les deux collègues-copains ont eu l’obligation - comme tous les autres candidats engagés via l'opération "Coup de poing pénurie"– de passer un permis poids lourd leur permettant des conduire des camions de 16 tonnes. «Je travaille à la SWDE depuis 3 ans et je suis actuellement fontainier à Jodoigne. Je m’occupe du terrassement, des réparations, des raccordements, des installations de débits-mètre… et aussi des transports en camion. J’ai été engagé en même temps que mon copain Ibrahima via l’opération « Coup de poing pénuries ». Je viens de Charleroi et lui de Liège. Mais nous avons été formés ensemble au Polygone de l’Eau à Verviers. Et nous travaillons maintenant ensemble à Jodoigne." explique Alain.
Le passage du permis était de toute manière inclus dans le programme. Tout comme les formations certifiantes de piquet et de garde.Alain avoue : «Je ne vous cache pas que j’étais enchanté de cette opportunité. Si j’avais dû le passer en privé, j’aurais déboursé plus de mille euros pour des examens qui ne sont pas évidents du tout… avec une bonne chance de le rater et de devoir à nouveau payer. »
Pour se sentir bien, nos deux comparses ont besoin du ciel et du vent. Ils n'ont peur de rien. Ni de la pluie, ni de la boue. D'ailleurs, ils sont toujours partants pour passer d'autres formations. "Le boulot me plait et je suis là pour apprendre et me perfectionner. Nous avons récemment sollicité notre chef pour suivre la formation « grappin ». Cette nouvelle expertise nous permettra d’utiliser les grappins qui se trouvent sur certains camions.» ajoute Ibrahima. «C’est ce genre de détails qui renforcent notre autonomie et nous fait gagner du temps. On ne devra ainsi plus devoir attendre un collègue formé pour décharger le camion.»
Michaël, un fontainier engagé à Bertrix au bout d’une formation solideTrois jours de formation intenses
Les moments de strass du permis, Alain et Ibrahima s’en rappellent encore. Lors de leur apprentissage, ils étaient bien conscients de leurs forces et leurs faiblesses. Alain craignait la théorie et Ibrahima les manœuvres. S’ils ont mis toutes les chances de leur côté pour réussir, ils ont été pour le moins surpris par l’intensité de la formation. « Je dois dire que ça a été rondement mené : trois jours de cours et une bonne dizaine d’heures de pratique » explique encore Alain. « Nous avons passé notre permis en même temps à Suarlée. Durant toute la durée de la formation, nous avons bénéficié des services d’une auto-école qui a mis des formateurs très compétents à notre disposition. »
Les épreuves du permis étaient divisées en trois parties : la théorie, les manœuvres et la conduite sur la voie publique. « La théorie s’est faite devant un écran d’ordinateur : il y a avait des mises en situation avec des questions à choix multiples, précise Ibrahima. Les manœuvres se sont déroulées sur un terrain privé : il s’agissait d’effectuer des mises à quai et des parcours entre des cônes en marche avant et en marche arrière. La troisième épreuve était un parcours sur la voie publique, durant 40 minutes dans le trafic. »
Le fait de posséder le permis camion me donne beaucoup plus d’autonomie au sein de l’équipe. Nous sommes maintenant capables de nous rendre sur chantier en camion, sans devoir compter sur les anciens. Cette compétence facilite l’organisation du travail de tout le monde.
Une minute d’inattention
Malgré ses appréhensions pour la partie théorique, Alain a réussi les trois épreuves haut la main. Ibrahima, qui craignait les manœuvres, a par contre échoué de peu lors de la conduite sur la voie publique. « J’avais réussi le théorique, les manœuvres et il me restait juste 500 mètres à parcourir avant de rejoindre le centre d’examen. Et là, j’ai relâché mon attention et j’ai touché un poteau. J’ai cru trop tôt que c’était dans la poche ! »
Même si son formateur a bien tenté de le défendre bec et ongle, le verdict est tombé comme un couperet : à repasser ! « L’examinatrice a quand même reconnu que c’était vraiment dommage et qu’elle ne doutait pas que je réussirais haut la main à la seconde tentative. Ce que j’ai fait quelques jours plus tard ! »
Une opération win-win
C'est finalement une belle opération win-win (gagnant-gagnant) pour les deux parties. Alain et Ibrahima bénéficient d’un solide atout à rajouter à leur CV et la SWDE dispose de chauffeurs de poids lourds pour ses chantiers. « Le fait de posséder le permis camion me donne beaucoup plus d’autonomie au sein de l’équipe. Nous sommes maintenant capables de nous rendre sur chantier en camion, sans devoir compter sur les anciens, explique Ibrahima. Cette compétence supplémentaire nous permet de nous intégrer encore plus facilement à l’équipe… car nous facilitons finalement l’organisation du travail de tout le monde. »
Côté SWDE, l’opération s’avère également porteuse. Les agents qui détiennent désormais ce genre de permis sont plus autonomes, polyvalents et flexibles. Ils facilitent en somme grandement l’organisation des équipes, notamment pour les gardes et piquets.
Que retiennent-ils d'autres de cette expérience ? « Que la conduite d’un camion n’a rien à voir avec celle d’une voiture, souligne Alain en souriant. Si on n’anticipe pas dans les virages en prenant plus large, les roues du camion se retrouvent inévitablement sur le trottoir. Ce sont des habitudes à prendre.
«Ce que je retiens aussi : à la SWDE, les collègues n’hésitent pas à s’entraider. Durant notre formation, les chefs mettaient des camions à notre disposition sur le parking afin que l’on puisse s’entrainer aux manœuvres. Quand on se rendait sur les chantiers, les collègues étaient les premiers à nous poser des questions sur les panneaux ou des situations pour que nous puissions nous entrainer. C'était vraiment chouette de leur part !» conclut Alain.
À Arlon, les plus jeunes fontainiers aident leurs aînés avec la technologieMerci pour l'entraide : nos chefs ont mis des camions à notre disposition sur le parking afin que l’on puisse s’entrainer. Quand on se rendait sur les chantiers, les collègues nous posaient des questions sur les panneaux ou des situations pour que nous puissions nous entrainer.