Y'a pas que le boulot... 5 min  de lecture

Ultra marathon : la passion de la course très (très) longue distance de Sophie

Entrainement 100 km à 5 H30 matin

Sophie, notre collègue contrôleuse de gestion et membre de la #TeamSWDE, est une coureuse au long cours… au très long cours. 500 km en 6 jours ne lui font pas peur. Et les 100 km de son entrainement hebdomadaire non plus. En mars dernier, elle a de nouveau participé aux 6 jours de Policoro en Italie. Chronique d’une passion pas comme les autres… un rien déjantée quand même !

Vous avez sans aucun doute déjà entendu parler des 20 km de Bruxelles. C’est ce semi-marathon emblématique qui amène chaque année des milliers de runners dans les rues de la capitale. Le Marathon de New York, long de plus de 42 km, ne vous est pas non plus inconnu. Pour beaucoup d’aficionados, cette course tient quasiment du Graal. Il existe cependant une frange de sportifs pour qui ces compétitions sont de simples petites mises en jambe. Ces spécialistes de l’endurance sont des amateurs d’ultras marathons, des courses qui vont de 50 à plus de 550 km.

Notre collègue Sophie fait partie de ce cercle très fermé de coureurs au long cours. L’histoire de sa passion commence un peu par hasard. En 2013, une de ses copines qui envisage de perdre quelques kilos lui demande de courir avec elle le week-end. Sophie, qui n’avait jusque-là jamais vraiment pratiqué de footing, n’est pas contre. On verra bien se dit-elle !

Pour notre première sortie, nous avions décidé de courir sur une piste d’athlétisme à Liège. Ce jour-là, nous n’avons jamais réussi à boucler un tour complet, soit un peu plus de 300m. Mais nous nous sommes accrochées et j’ai commencé à trouver la discipline plutôt intéressante.

Sophie

De 3 à 10 kilomètres

En quelques mois, Sophie réalise des progrès impressionnants. Poussée par son entourage, elle va même jusqu’à s’inscrire dans un club et participe à de petits cross régionaux. « À l’époque, je faisais des courses de 3 km. Et j’en étais assez fière, d’autant que les résultats suivaient. De 3 km, je suis passé à 5 puis 10 km. »

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Sophie en course aux 6 jours de Policoro, en Italie, au début du mois de mars.


Courir pour gagner

À cette époque, c’est l’esprit de compétition qui l’anime. Elle court pour gagner, aller plus vite que les autres. En 2016, un premier changement s’opère. Elle divorce, change de club et rencontre Fabiano, celui qui deviendra son compagnon. « Fabiano était un adepte des ultras marathons, et plus spécifiquement des courses de 6 jours. Ce type de « compétition » consiste à parcourir, sur un circuit d’un peu plus de 1.000 mètres, le plus de kilomètres possible durant 6 jours. Pour moi, c’était un grand « malade » (rire) doublé d’un maso. Courir des centaines de kilomètres en s’accordant juste quelques pauses pour manger et dormir. »

Estime réciproque

À force de patience, Fabiano la persuade de le suivre lors d’une compétition. Juste pour voir et faire partie de son assistance. Et pourquoi pas se dit-elle. Elle embarque avec son sac et ses chaussures. Sur place, elle s’occupe de l’intendance pendant que Fabiano enchaîne les tours. Elle participe également à un marathon… pour se changer les idées.

J’ai adoré l’ambiance de ces 6 jours. Les participants étaient tous solidaires les uns avec les autres. Plutôt que de la rivalité, c’était un sentiment d’estime réciproque qui dominait.

100 km par semaine

De retour au pays, Sophie décide de s’entrainer sur de plus longues distances et accompagne régulièrement Fabiano sur les chemins de traverse. Ils effectuent plus ou moins 100 km par semaine. En 2018, Fabiano et sa joyeuse bande envisagent de participer à une course de 6 jours en Hongrie. « À l’époque, je ne me sentais pas encore tout à fait prête et j’avais décidé de m’occuper à nouveau de l’assistance. J’avais prévu comme la première fois de faire quelques petites courses pour me changer les idées. Comme il n’y en avait finalement pas au programme, Fabiano m’a convaincu de participer aux 6 jours… quitte à m’arrêter quand je le voulais. Et là, j’ai vraiment « kiffé » !

Record de Belgique

Elle boucle alors ses premiers 6 jours avec 360 km au compteur. Si la performance n’est pas exceptionnelle (étant donné que Sophie a dû également gérer l’intendance de Fabiano), le virus est solidement inoculé. « L’année suivante, je me suis inscrite aux 6 jours de Policoro en Italie. J’étais tellement sereine que j’ai battu le record de Belgique en accomplissant 538 km en 6 jours. »

Je courais pour moi, surtout de nuit, dans un état quasi méditatif. J’écoutais de la musique classique et j’avalais les kilomètres.

Mon plus beau combat

Au mois de mars, Sophie a de nouveau participé aux 6 jours de Policoro. Pour elle, le challenge était de taille. Elle avait dû interrompre son entraînement durant un mois pour s’occuper de son père gravement malade. Des blessures survenues lors de ses deux précédents « 6 jours » la faisaient également douter… « J’avais en fait décidé d’annuler ma participation à ces 6 jours, car je ne le sentais pas. Il se fait que pour que la Belgique soit officiellement reconnue dans la course, il manquait un coureur. Pour ne pas pénaliser mes amis, j’ai pris le départ… mais sans pression. »

Durant les deux premiers jours, Sophie perd progressivement sa voix et se sent fébrile. Le troisième, elle est contrainte de s’aliter pour se reposer. « J’avais une grosse toux et de la fièvre, explique-t-elle. J’ai passé 24 heures au lit et j’ai redémarré le lendemain. À bout de force, j’ai dû à nouveau m’arrêter. Durant les deux derniers jours de course, la forme est revenue et je suis parvenue à parcourir plus de 200 km… Sur un total de 408 en tout ! Pour moi, cette course a été mon plus beau combat. Et j’en suis plus fière que mon record de Belgique. »

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Aux couleurs de la SWDE, Sophie présente la médaille reçue aux six jours de Policoro. Bravo à elle.

Faire gonfler la cagnotte

Aujourd’hui, Sophie brigue un autre rêve : participer aux 8 jours de Monaco. « Cette course est encore différente, car on ne court pas pour soi, mais pour une œuvre caritative. Chaque kilomètre parcouru fait gonfler la cagnotte. L’esprit de compétition fait alors place à autre chose… et je préfère. »

Grâce à ses exploits, Sophie fait également grimper la cagnotte de la #TeamSWDE au profit de Viva for Life. Chacun à son niveau peut apporter sa contribution en courant. Vous voulez faire partie de l'équipe ? Rejoignez-nous !

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