Une journée avec... 5 min  de lecture

Valérie, ingénieure d'exploitation

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Depuis le 1er juillet dernier, date du lancement de la nouvelle organisation, la fonction de Valérie a changé de dénomination. Ingénieure de production hier, elle est devenue ingénieure... d'exploitation. En accord total avec notre raison d'être « De l’eau pour tous, aujourd’hui et demain », celle qui a commencé sa carrière dans une firme pharmaceutique se dit fière de travailler à la SWDE où le bien commun surclasse l’idée de profit.

Ce photoreportage ne reflète bien sûr pas l'ensemble des missions dévolues aux quatre ingénieurs d'exploitation. Ce n'est pas le but de cette série mensuelle Une journée avec... Nous avons accompagné Valérie pendant toute une journée de travail, prise au hasard. Voici comment elle s'est déroulée...

8h43

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Bureau de Couillet. Une cinquantaine de mails vont arriver dans la matinée. C’est une moyenne. Une trentaine de collaborateurs forment le personnel dont elle a la responsabilité : analystes hydrauliques et télégestion, TIP, équipes de recherche de fuites... Ils lui font remonter les dernières informations concernant des réseaux d'eau de la zone fonctionnelle de Charleroi dont elle contrôle l'exploitation.

8h51

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Les outils de télégestion permettent à Valérie d’analyser les réseaux en temps réel et de proposer des améliorations rapides. Via ses écrans, elle peut contrôler à distance de nombreux paramètres afin d’améliorer le rendement et même la gestion de l’énergie. L’objectif ultime, idéal rêvé, est que le flux de l’eau canalisée soit un long fleuve tranquille.

9h12

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Première réunion de la journée. Il y en a plusieurs par jour, en présentiel, ou à distance. Valérie adore le travail en équipe. Elle aime que la solution vienne de ses collaborateurs. Elle se considère toujours en apprentissage. Entourée d’hommes de terrain, sa volonté de bien faire, sa force, son intelligence ne sonnent jamais creux. Elle dit qu’être une femme parmi tant d’hommes n’a jamais été un problème depuis son arrivée il y a 10 ans à la SWDE. Quand elle doit gérer une crise importante, elle cite en rigolant Clint Eastwood dans Le Maître de Guerre : « Allez, on s'adapte, on maîtrise, on domine »!

11h24

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Nouvelle réunion avec Adrien, son alter ego à Charleroi pour la Maintenance. Valerie comble l'espace lorsqu’elle parle chiffres, problèmes et solutions. L’ingénieure qu’elle est saisit rapidement les réalités du terrain. Les sources de sa motivation sont multiples : avancer en équipe pour résoudre les problèmes, inspirer plutôt qu’imposer, fixer des challenges à son groupe et ne jamais oublier que livrer de l’eau est une noble finalité d’un service public.

12h03

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Avant de partir réchauffer une soupe maison dans le micro-ondes du bureau, Valérie passe quelques minutes sur ses écrans d’ordinateur. Quand elle parle de son métier, ses yeux verts d’eau pétillent et captivent l’attention. Malgré la distance entre sa fonction et les clients de la SWDE, elle fait ce métier avec empathie pour le genre humain qu'elle peine à dissimuler. L’ingénieure n’est pas en service mais au service.

Je n’aimerais pas travailler pour une société privée gérant l’eau. L’eau est un bien commun par excellence, un droit fondamental.

Valérie
Valérie , Ingénieure Exploitations Charleroi

12h45

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Valérie n’a pas eu le temps de terminer son repas. Des alarmes se sont déclenchées. Des fuites sont annoncées. Dans le tissu urbain de Charleroi où le réseau est étendu, vétuste et sous des voiries subissant le martèlement du trafic, ces fuites sont parfois très difficiles à repérer. Assise face à son désir de gagner en efficacité, Valérie est concentrée et dans son monde de chiffres et de lettres représentant des volumes et de la géographie.

14h37

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Sombreffe. Afin de saisir concrètement les réalités de la recherche de fuites sur le terrain, Valérie accompagne Stéphane (Diagnostic réseau Charleroi). Les fuites sont vicieuses et sournoises. Souvent elles se cachent, se dérobent et s’enfoncent dans le sol sans se découvrir en surface afin d’exister le plus longtemps possible.

14h54

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Autre rue de Sombreffe. L’ennemi de la fuite, argent liquide en perdition, c’est le fontainier qui la traque en utilisant ses outils, qui permettent de l’entendre. C’est une recherche de vérité hydrique, un jeu de piste où il faut lire des indices, accéder à des événements révolus et découvrir la faille.

15h12

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Campagne autour de Sombreffe. Entre la réalité concrète du terrain et les informations contenues dans les cartes renseignant la localisation des canalisations du Système d’Information Géographique, il y a des différences qui surprennent parfois les chasseurs de fuite.

En savoir plus sur la liaison SIG - SAP

15h31

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Retour dans une rue de Sombreffe. La fuite reste introuvable. Il faudra revenir avec d’autres moyens, constatent Valérie et Stéphane le fontainier. La vérité du terrain a parlé et révélé à Valérie les difficultés auxquelles doivent faire face les fontainiers dédiés aux recherches de fuites ...

16h52

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Sur le parking d’un snack de Ligny, où elle ne mangera ni frites ni glace, Valérie s’arrête pour une dernière réunion à distance. Dans les échanges, on capte des chiffres, des rapports, de la bonne volonté et les limites du techniquement possible. Les voix sont jeunes. Valérie reconnaît que la plupart des analystes sont plus jeunes qu’elle. Qu’importe, elle est sereine dans ces échanges où l’information se partage avec un but commun : éviter coûte que coûte à la population des coupures d’eau inattendues.

Et une petite anecdote pour conclure...

Un jour Valérie reçoit une demande particulière de la part d’un riverain d’un site de captage de la SWDE. Pour animer le quartier, ce riverain avait eu l'idée saugrenue d'organiser une pêche aux canards géante dans l’eau bordant le captage. Il imaginait des centaines de canetons en plastique multicolores lâchés au fil de l’eau pour le plus grand bonheur de dizaines de visiteurs venus en masse participer à cette fête unique où les cris de joie et de peur de tomber dans l’eau se mêleraient aux odeurs alléchantes des barbes à papa, de pommes d'amour et de hot-dogs. Bien évidemment, Valérie a refusé car le risque de pollution des eaux du site était réel.

Reportage

Roger Job
Photographe

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