Pascale en pleines heures de pointes
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« Et un, et deux. Plié. Pointé »… Dans un studio de l’école de danse de Hyon, de jeunes élèves disciplinés écoutent les indications de leur professeure de ballet. Avec une souplesse naturelle, Pascale fait le grand écart entre son travail à la SWDE et son enseignement de la danse classique. Et trois, et quatre…
Chargée de la planification pour les secteurs de maintenance de Mons et Frameries, Pascale dit avoir chaussé ses toutes premières pointes dans une école de danse vers l’âge de 7 ou 8 ans : « Dès le premier cours, j’ai compris que c’était ça que je voulais faire. J’étais à ce point mordue que mes parents ont été un peu forcés de m’inscrire non seulement à l’Académie, mais aussi à d’autres cours privés. À cette époque, toutes mes vacances scolaires étaient consacrées aux stages de danse ».
Un corps en rupture
Comme sa passion est dévorante, Pascale opte naturellement pour des humanités chorégraphiques (option qui n’existe plus). La danse devient sa nouvelle religion.
Mais l’adolescence est cruelle. A cause de ce corps de jeune femme qui grandit trop vite, Pascale rate un examen de danse. « Ça signifiait que je devais simplement recommencer mon année. Je ne l’ai pas supporté. J’étais dépitée à un point tel que mes parents ont dû me déscolariser. Mais j’ai continué à suivre des cours privés ».
À 17 ans, elle se fait engager par la troupe du Théâtre de Mons pour intégrer le corps de ballet dans les opérettes. Au bout de deux ans, Pascale se lasse de cette routine. Elle décide de devenir professeur de danse. « Mais avant de me lancer dans cet enseignement, je voulais d’abord obtenir un diplôme scolaire. J’ai donc achevé mes humanités que j’ai prolongées par un graduat en secrétariat ».
Entrer dans la danse
Parallèlement à ses études, Pascale continue de suivre des cours de danse. Élève douée, il lui arrive même de remplacer de temps en temps les professeurs absents. Le feeling passe bien avec les élèves. Elle est animée par l’envie de transmettre son art et son savoir. Elle loue un petit local pour donner ses propres cours avant de rejoindre une importante école de danse qui s’installe quelques mois plus tard à Hyon. « J’ai contacté les fondateurs de ce studio pour leur proposer ma candidature. Ils m’ont engagée et, près de 20 ans plus tard, j’y suis encore ! Dans le même temps, je trouve un job à la SWDE qui me permet d’assurer mes arrières ».
Attitude Dance Studio - l'école de danse de PascalePour Pascale, le plaisir d’enseigner la danse tient en quelques mots : les petites victoires que les enfants éprouvent lorsqu’ils parviennent à se dépasser. « La danse est une discipline exigeante qui fait mal au corps. J’en vois parfois qui se rendent à mes cours contraints par les parents… notamment parce que maman a toujours rêvé d’être danseuse. Généralement, ces enfants-là abandonnent très vite ».
D’un terrain de football à l’Opéra de Paris
La période du Covid a marqué Pascale, même si elle n’a pas mis un frein total à son enseignement. « Durant des mois, nous n’avons plus pu donner classe dans de bonnes conditions. Les cours en ligne, c’était beaucoup moins cool. Nous avons alors investi des grandes salles en accueillant maximum 10 élèves, afin de respecter les distanciations sociales. Nous avons même organisé des cours sur un terrain de football, partant du principe que les sports de plein air étaient autorisés. Une télévision a trouvé ça original. Une équipe nous a filmés pour un reportage au JT » !
Pascale a éprouvé une immense fierté quand un de ses élèves, Tim, a été sélectionné pour entrer à l’Opéra de Paris. Il y est resté 2 ans et demi avant d’intégrer l’école internationale de danse Mosa Ballet School à Liège : « Comme il s’est blessé au mois d’août, il est maintenant revenu s’entraîner chez nous. Il participe à des concours un petit peu partout pour garder la forme ».