Verviers - Spa - Francorchamps. Que sont devenus ces anciens sites ?
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Cap à l'Est. Direction la province de Liège et le cœur de l'Ardenne bleue pour poursuivre le tour de nos anciens sites. A Verviers, nous découvrons l'enceinte dans laquelle ont vécu les équipes du secteur de maintenance, jusqu'à leur emménagement à Stembert, près de la station de potabilisation. Nous poussons ensuite une pointe jusqu'à Francorchamps à quelques virages du circuit. L'ancien secteur de Spa y avait établi ses quartiers à plus de 700 mètres d'altitude.
Le 28 mai 1991, la SWDE inaugure officiellement son siège social à la rue de la Concorde à Verviers. Ce qui est paradoxal, c'est que la «capitale de l'eau» wallonne n'est pas desservie par la SWDE. La ville de Verviers ne cèdera la propriété de son réseau de distribution d'eau que 13 ans plus tard, en 2004...
Pourquoi le siège de la SWDE est à Verviers ?Verviers - rue du Viaduc
« En reprenant la régie des eaux de Verviers, nous avons dû nous adapter à la configuration des bâtiments techniques dans lesquels nous nous installions et, au début, à la manière de travailler des agents communaux qui fusionnaient avec nos équipes », se souvient André, alors contrôleur en chef à la fois pour ce tout nouveau secteur de Verviers, mais aussi pour celui de Spa . « Normalement, il y avait un seul chef par secteur. Mais comme Spa et Verviers n’étaient pas très importants en termes d’effectifs, la direction a décidé de désigner un seul responsable pour les deux secteurs secondé par un adjoint dans chaque secteur ».
La régie des eaux verviétoise occupe un vaste bâtiment industriel au croisement des rues Lejeune et du Viaduc. Un vaste espace en plein air est alors consacré au parking pour les véhicules de service et au stockage d'un nombreux impressionnant de conduites.
« La configuration du réseau verviétois était particulière. Les conduites d'eau devaient être suffisamment dimensionnées pour satisfaire les besoins en eau de l'industrie lainière très florissante à Verviers jusqu’au milieu du XXe siècle. La ville était traversée par 4 grosses conduites de 600 mm de diamètre en fonte grise. Nous avions, pour notre part, plutôt l’habitude de travailler avec des conduites trois à quatre fois moins imposante, de 150 ou 200 mm ».
Au temps de la régie des eaux de Verviers, tous les travaux et toutes les réparations étaient réalisés en interne. Il y avait même une forge où l’on fabriquait certaines pièces spécifiques au réseau
Les équipes composant le secteur de Verviers sont restées dans ces bâtiments qualifiés de « vétustes » par certains (une ancienne usine de laine transformée ensuite en grand magasin) jusqu'en 2015, année du déménagement vers Stembert. Aujourd’hui, les bâtiments de la rue du Viaduc abritent une vaste brocante couverte et un parking pour voitures d’occasion.
Francorchamps - rue Crufer
Jusqu'en 2008, le secteur de Spa était abrité dans une coquette maison de maître, située à la rue Hanster, à quelques encablures du cœur historique de la cité thermale. Il déménage alors sur les hauteurs de Francorchamps, dans un zoning placé en bordure d'autoroute et très proche de l'Allemagne. Vidée de ses équipes, la belle villa spadoise devient alors la maison de l’emploi locale (Forem) et ses dépendances sont transformées en maison des jeunes.
Lors du déménagement, Christian est désigné pour remplacer le chef du secteur de Spa devenu surveillant de chantier. « Quelques mois avant le départ de la villa spadoise, la SWDE avait racheté les locaux de l’ancienne billetterie du circuit de Spa-Francorchamps. Durant quelques mois, nous avons tout aménagé nous-même pour adapter les locaux à nos besoins.
Nous avons tout de même conservé le bar de la cafétéria de l’ancienne billetterie pour l’intégrer à notre réfectoire. Nous avons même raccordé une pompe à bière au réseau de distribution afin de disposer à tout moment d’une eau bien fraîche ».
Le site se doublait d’un vaste entrepôt capable d’héberger tous les véhicules et les équipements techniques. Christian se souvient : « Notre charroi n'était hélas pas ultra protégé. Pour deux raisons. La première, c'est qu'il n'était pas à l'abri du vol. La localisation fort isolée du zoning, en bordure d'autoroute, et très proche de la frontière allemande facilitait les cambriolages. La deuxième est liée à l'altitude. Les hivers y sont les plus rudes de Belgique. Ce qui n'était pas sans conséquence certains matins ».
« Pour l’anecdote, nous avions sur le territoire de Vielsalm un réservoir et une station de pompage qui servaient à un seul abonné. Comme ils étaient sur place, les fontainiers entretenaient alors d’excellents rapports avec les communes et leurs habitants. Cette manière de travailler était très valorisante pour les équipes et l’ambiance s’en ressentait ».
Nous avions au réfectoire un jeu de fléchettes. La tradition voulait que l’on fasse tous une partie le vendredi soir. Quand l’occasion se présentait, nous n’hésitions pas à réunir nos conjoints pour un bon repas entre nous
Le secteur de Francorchamps a lui aussi rejoint Stembert en 2015 pour ne former qu'une seule entité avec l'ancien secteur de Verviers. Un temps occupé par une société d’installation de panneaux photovoltaïques, les vieux locaux de la billetterie du circuit sont à nouveau vides. Les entrepôts, par contre, sont encore utilisés par une société qui aménage des véhicules utilitaires.