3 questions à David – Notre capacité à nous surpasser était au rendez-vous !

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Conseiller en prévention en charge des risques psychosociaux, David veille à notre bien-être. L’une de ses missions consiste à trouver les solutions les mieux adaptées pour résoudre certaines problématiques liées à notre vie professionnelle : fatigue psychologique, problème relationnel avec des collègues, tension avec la hiérarchie, mauvaise adaptation à un poste de travail … Il est le 5ème et dernier témoin à dresser son bilan 2020.

La lutte contre le coronavirus a contraint une grande partie de nos collègues à devoir travailler à domicile. Suite à ce confinement, avez-vous dû faire face à des situations jusqu’alors inédites dans le cadre de votre travail ?

David - Ah oui ! Clairement. Dès les premiers jours, j’ai rapidement constaté que la donne avait changé. Les petits conflits familiaux avaient ainsi tendance à remplacer les problèmes relationnels entre collègues. Des personnes qui ne me sollicitaient jamais en temps normal ont commencé à me contacter et à recourir à mes services. Le confinement les a plongées dans une certaine forme d’anxiété latente. Ce qui est tout à fait normal ! D’autres n’ont pas trouvé leurs marques à domicile et ne sont pas parvenus à s’organiser. Beaucoup ont dû en effet - et doivent encore d’ailleurs - travailler dans la pièce à vivre de la maison, avec conjoint(e) et enfants. À l’inverse, certains ont souffert d’isolement et de pertes de repères sociaux. De mon côté, j’ai dû régler des situations inhabituelles, où vie privée et professionnelle se mêlent bien souvent.

Pour moi, la priorité est très claire : quiconque est en souffrance doit pouvoir bénéficier d’une écoute attentive. C’est pour ça que j’endosse souvent un rôle de médiateur ou de conciliateur afin de régler des problématiques qui dépassent largement le seul cadre professionnel.

David
David, Conseiller en prévention - Charge psychosociale

Concrètement, comment vous êtes-vous organisé pour faire face à cette situation inédite ?

D.L. - Durant les deux premières semaines du premier confinement en mars, j’ai consacré une grande partie de mon temps à aider mes collègues, conseillers en prévention, qui devaient faire face à une charge de travail très importante. Je me suis également concentré sur des aspects plus pratico-pratiques en proposant des notions d’ergonomie ou d’organisation pour travailler confortablement à la maison. J’ai même réalisé une vidéo sur les gestes barrières et lancé quelques campagnes de communication pour inciter nos collègues à revenir vers moi en cas de besoin. En général, je rencontre celles et ceux qui ont besoin de mon aide en face à face, lors d’entretiens programmés à l’avance. Durant le confinement, j’ai dû privilégier les échanges en vidéo-conférence ou par téléphone…

A voir: La vidéo réalisée par David sur les 7 gestes barrière

Même si tout a semblé plus facile lors du second confinement, je constate que beaucoup de nos collègues continuent à souffrir de cette incertitude latente. Et qu’une certaine forme de fatigue psychologique s’installe progressivement.

Quelle conclusion vous inspirent tous ces changements de comportements que vous avez constatés auprès de nos collègues tout au long de ces derniers mois ?

D.L. - S’il fallait trouver des aspects positifs à cette situation, je dirais qu’elle a permis de développer, chez la plupart, une forte capacité d’adaptation. Beaucoup me disent qu’ils sont étonnés de la manière avec laquelle ils ont réussi à affronter tous ces évènements inhabituels. D’un point de vue organisationnel, je constate également que la grande majorité de nos services ont trouvé les ressources nécessaires pour rebondir. Cette faculté est, à mon sens, le fruit d’un travail de fond qui est mené depuis un certain temps au sein de l’entreprise. La mise en place réussie du télétravail à grande échelle, l’organisation de groupes de travail différé dans les centres d’exploitation, la multiplication de moments informels pour assurer la cohésion des équipes, la manière dont les managers parviennent à faire évoluer leur pratique en fonction du contexte… ont grandement contribué à cette résilience collective. Le mot est lâché : résilience ! C’est bien ça dont il s’agit…

Vous avez besoin des services de David ?