Aurélie, employée RH accompagnement de proximité
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Dans l'intitulé du métier d'Aurélie, il y a deux notions essentielles à ses yeux qui, parce qu'elles touchent à l'humain, le rendent passionnant : l'accompagnement et la proximité. Ce n'est pas un hasard si, à Mons, Couillet, Loyers et Verviers, les collègues de ce qu'on appelait avant les plateformes RH sont les visages, ou à tout le moins les voix les plus identifiables. A Verviers, l'un de ces visages, l'une de ces voix, c'est Aurélie...
Ce photoreportage ne reflète bien sûr pas l'ensemble des missions dévolues aux services RH d'accompagnement de proximité. Ce n'est pas le but de cette série mensuelle Une journée avec... Nous avons accompagné Aurélie pendant toute une journée de travail, prise au hasard. Voici comment elle s'est déroulée..
7h28
Aurélie quitte à grand pas le parking de Verviers. La Pepine d’adoption longe la Hoëgne et la Vesdre pour se rendre à son travail en voiture. Les mauvais souvenirs d’inondation et de désolation sont derrière elle. Elle n’a pas déménagé de Pepinster. A l’entendre sur le sujet, on comprend que la bientôt quarantenaire a du caractère. Pour elle, ce sont les enthousiastes qui font bouger le monde.
7h45
Préparation de son espace de travail. Aurélie partage un grand local avec trois collègues. Son bureau ne dit rien d’elle sauf, grâce aux photos, qu’elle a un mari, deux enfants et deux chiens. Un ordinateur, deux écrans, une imprimante de cartes magnétiques et quelques dossiers constituent son décor professionnel. Après des études de tourisme et avant de rejoindre la SWDE, Aurélie a travaillé 15 ans dans une agence de voyages. Elle se dit heureuse dans son travail actuel où l’application du droit social, le respect des horaires, la gestion des certificats ne lui pèsent pas.
8h17
Elle écrit au feutre. Petite prédilection pour le rose. Lunettes rondes sur le nez, dont les verres laissent entrevoir des yeux gris-verts où la malice preste et la lucidité défensive lui permettent de débusquer les incohérences ou de rares abus. Engagée en plein Covid, Aurélie a débuté sa nouvelle carrière chez elle et découvert ses collègues grâce aux caméras des ordinateurs, par écrans Teams interposés.
8h19
Passage éclair dans le bureau de sa collègue Pascale, de la cellule SAP-RH. Les données d’une personne ayant récemment changé d’affectation doivent être mises à jour dans SAP, le logiciel qui gère notamment la paie et la gestion administrative du personnel.
8h25
Nouvelle destination : le bureau de Geneviève et Caroline. Une différence entre les jours de congé de maternité encodés dans le système interne de la SWDE et celui de la mutuelle est apparue. Il faut trouver l’erreur. Puis rassurer la jeune maman de l’absence de problème administratif. Aurélie dit que ce sont les relations humaines qui l’intéressent car les collègues qui la contactent expliquent leurs problèmes de santé, leurs difficultés dans le travail ou des situations parfois très particulières.
8h56
Rapide passage à la machine à café. Petite papote entre collègues. Lorsqu’on demande à Aurélie ce qu’elle aimerait améliorer dans son travail, elle dit qu’elle souhaiterait mieux connaître le terrain et la réalité concrète des multiples métiers de la SWDE. Elle n’est jamais allée dans une tranchée sentir la pression sur une conduite. Elle n’a jamais suivi un échantillonneur escalader les marches d’un château d’eau ni assisté un chercheur de fuite. Un vent favorable nous a informé de l’imminence de telles visites sur le terrain…
9h20
Réunion hebdomadaire avec Muriel et Samantha, sa cheffe qui modestement refuse l’appellation. Toutes sortes de situations sont évoquées concernant les 500 personnes qu’elles gèrent sur la zone Liège-Verviers. La réunion permet de faire le point sur les dossiers délicats en cours comme le suivi des accidents de travail. Les points abordés sont ceux qui nécessitent une discussion ou un accord de la hiérarchie. En écoutant Aurélie exposer les cas particuliers, on constate sa bienveillance et son besoin de tendre la main aux collègues qui sont dans des situations difficiles. On perçoit dans ces échanges la volonté de résoudre les problèmes en équipe et dans la concertation
9h46
Aurélie gère tous les certificats médicaux du jour. Ils doivent être rentrés pour 9h du matin au plus tard afin notamment que toutes les lignes hiérarchiques soient au courant des absences.
11h06
Réunion Teams avec les deux autres services RH de proximité de la région Est afin de programmer la fermeture de fin d’année. Il faut prévoir, pour cette période toute particulière, l’organisation du rôle de garde et de piquet pour les interventions d’urgence ou inattendues.
14h31
Après toute une série de réunions virtuelles, Aurélie descend à l’accueil récupérer le matériel restitué par les collègues récemment partis à la retraite. Elle adore son métier et reconnaît ne jamais avoir eu envie de ne pas venir travailler. Ses tâches sont variées car aucune solution type n’existe. Tout doit être pensé en accord avec la jurisprudence. Eternelle impatiente, elle regrette parfois le fonctionnement de vielle dame de la société qui ne permet pas la mise en œuvre de changements au pas de course, comme elle dans les couloirs.
15h19
L’après-midi se déroule quasi entièrement derrière ses écrans, avec le téléphone qui sonne en permanence et tant de détails à traiter au cas par cas. Elle dit ne pas gérer des dossiers mais des situations humaines uniques. Equilibriste, elle doit faire appliquer le règlement et rester bienveillante. Son métier a des limites qu’elle ne dépasse pas. Si la situation déborde du cadre, elle envoie le collègue en souffrance vers le Service Interne pour la Protection et la Prévention au Travail (SIPPT).
17h02
Fin de journée. Passage de la lumière des écrans à la lumière naturelle. Aurélie ne presse pas le pas, elle marche toujours vite ! Seuls Sirius et Nestor, son Braque de Weimar et son Teckel à poils durs ne s’en plaignent jamais.
Et une petite anecdote pour conclure...
Aurélie a un physique de sportive mais elle déteste le sport. On l’imagine soumise à la tyrannie des Krisprolls du petit-déjeuner, et une fois encore, on a tout faux. Elle nous raconte que son plaisir, c’est boire et manger… Alors le sport, c’est juste parce qu’il faut bien préserver le corps outil.
Avant d’entrer à la SWDE, Aurélie s’était inscrite à « Je cours pour ma forme » à Theux. Il s'agit d'un programme de mise en condition physique par la course à pied pour débutants. Aurélie avait pour ambition de courir 10 kilomètres. Sans entrain, elle y allait. Sans objectif de perte de poids, elle râlait. Sans passion, elle bougeait parce qu’il le fallait.
Poussée par une coach prénommée Christelle, Aurélie a investi dans sa santé comme un père de famille investit dans les bons d’état. Aurélie a réussi son défi. Mais elle n'a pas laissé un souvenir impérissable à sa coach. Le jogging bien lavé s'est définitivement transformé en pyjama… Elle préfère la performance humaine à la performance sportive, la créativité à la répétition d’un savoir-faire imposé par un entraineur !
A la fin du confinement, quand elle a pu enfin intégrer les bureaux de la SWDE, une des premières personnes qu’elle croise dans les couloirs est la conseillère en prévention, Christelle… Oui, oui, sa coach à Theux !
Une journée avec Christelle, conseillère en prévention