Bauche. Qu'est devenu cet ancien site ?

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La troisième étape de notre rallye aux souvenirs nous conduit en province de Namur. Dans un hameau de l'entité d'Yvoir, en plein cœur de la vallée du Bocq. Le site que nous allons découvrir est tout à fait particulier dans l'histoire du patrimoine de la SWDE. Par sa localisation pour le moins bucolique, sa prestance domaniale, mais aussi et surtout par la manière dont il a été utilisé.

Nous sommes à Bauche. Un coup d'œil par-dessus les grilles du domaine et la longue allée qui mène au bâti nous permet de penser qu'il fut un temps où la vie de château faisait partie du quotidien des membres du personnel de la SWDE. Dit comme ça, l’idée peut surprendre. Et pourtant ! Durant de nombreuses années, beaucoup de nos collègues parmi les plus anciens ont pu bénéficier des charmes et des commodités d’un manoir logé dans un écrin de verdure sur les hauteurs d’Yvoir. À l’origine, le domaine de Bauche avait été acquis par la Société Nationale Des Eaux, l'ancêtre de la SWDE.

Pour ce voyage dans les coulisses historiques de ce lieu surprenant, nous avons contacté Roland, le dernier assistant social de la SWDE aujourd'hui pensionné. Pendant de nombreuses années, il a été le secrétaire du Comité de gestion du domaine de Bauche. Un interlocuteur idéal, donc !

« Jusque dans les années 80-90, il n’était pas rare de rencontrer de tels endroits dévolus au bien-être du personnel d’entreprises ou d’organisations importantes. Concernant le domaine de Bauche, une boutade courait alors dans les couloirs de la SNDE, laissant croire que le Directeur général de l’époque s’était payé un château ».

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Le petit château de Harnoy à Bauche (carte postale d’avant la première guerre mondiale)

Des vacances au château pour le personnel

Il est vrai que l’imposante bâtisse de style néo-classique laisse à penser que l’on a affaire à un authentique château seigneurial. A l’origine, l’objectif de l’opération avait cependant un véritable caractère social : offrir un bel environnement de vacances à des prix plus que démocratiques.

« Dans les premières années, les familles néerlandophones et francophones s’y mélangeaient avec beaucoup de naturel. À l’époque, la vocation première du centre se focalisait plutôt sur les services de restauration et d’hôtellerie, avec toutes les commodités d’usage. Le domaine ouvrait ses portes au printemps, en été et durant les fêtes de fin d’année. Les Flamands avaient alors tendance à privilégier les séjours plus longs tandis que les Wallons préféraient s’y rendre à la journée, pour manger un bout, se balader dans les bois des alentours ou participer à l’une des nombreuses activités que le comité organisait ».

Le domaine ouvrait ses portes au printemps, en été et durant les fêtes de fin d’année. Les Flamands avaient alors tendance à privilégier les séjours plus longs tandis que les Wallons préféraient s’y rendre à la journée

Roland
Roland, retraité SWDE

Des formations à la campagne

Lors de la régionalisation du pays, la SNDE s’est alors scindée en deux entités : la SWDE, dans le sud de la frontière linguistique et la VMW – aujourd'hui De Watergroep – au Nord. Placé en indivision, le domaine de Bauche a continué à être fréquenté par les agents flamands et wallons avec le même entrain. Dans la foulée, le lieu a aussi évolué et s'est diversifié. Certains locaux ont été réaménagés pour que Bauche devienne le centre de rencontre et de formation.

« À partir de ce moment, le centre est devenu la plaque tournante de nombreuses sessions de formation pour les membres du personnel de la SWDE. Les équipes s’y retrouvaient pour participer à des séances pédagogiques dans un cadre exceptionnel. Malgré cette reconversion plus studieuse, nous n'avons continué à mettre sur pied des événements plus ludiques tout au long de l'année ».

Beaucoup de nos collègues se souviennent encore de la journée des enfants et des fameux tournois de football ou de pétanque qui déplaçaient les foules. « Ces tournois étaient devenus des incontournables, se souvient Roland. Les équipes issues de nos différents centres s’entrainaient dur pour y briller » !

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Une des dernières journées des enfants organisée à Bauche en 2006

Truites et chevaux

Un club de pêche a aussi vu le jour autour des plans d'eau du domaine, tandis que les vastes salles du rez-de-chaussée ont régulièrement accueilli des expositions de photographies ou de peinture. « Les nombreux artistes que comptait alors la « Wallonne » pouvaient occuper l'espace pour montrer leurs oeuvres. Et pour beaucoup de joyeux fêtards, les formidables réveillons organisés durant les fêtes de fin d’année restent encore gravés dans les mémoires ».

Aujourd’hui, le site s'apprête à être transformé en centre équestre. Lors de notre passage, le propriétaire des lieux n’a pas tenu à faire de commentaires. Malgré le chantier de rénovation, nous avons pu constater que le domaine avait encore fière allure… même si le hennissement des chevaux remplacera à jamais les cris enjoués des enfants ravis.

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Les barrières en fer forgé du domaine ont conservé la trace du précédent propriétaire ©SKettani

Partagez-nous vous aussi vos souvenirs

Vous aussi, vous avez des souvenirs à partager en lien avec ces 3 sites. Ou des photos de l'époque. N'hésitez pas à laisser vos commentaires dans le formulaire ci-dessous ou nous envoyer vos photos. La liste des anciens sites que nous allons visiter n'est pas exhaustive. Nous comptons sur vous pour nous rappeler ceux que nous avons oubliés.

Si vous avez des anecdotes ou des photographies des activités qui se sont déroulées dans à Bauche, ne les gardez pas pour vous. Partagez-les nous. Ce sujet sera développé dans un prochain O'Mag !