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Dans les coulisses des formations certifiantes...

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Les formations certifiantes représentent à peine 15 à 20% du total des heures de formation dont s’occupe notre Centre de compétences. Mais elles demandent beaucoup de temps et d’attention. Plongée dans l’organisation avec Ophélie, responsable de l’équipe Formations au CDC, pour brosser un tableau très réaliste de ce concept particulièrement innovant en matière de carrière.

Chaque année, le CDC organise et prend en charge la gestion de deux grands types de formations au sein de la SWDE (39.000 heures au total) :

  1. Les formations organisées pour répondre aux besoins de nouvelles compétences, à la demande des services (découverte d’un logiciel, brevet mini-pelle, gestion du stress, etc.…)
  2. Les formations certifiantes qui permettent de progresser sensiblement au niveau du barème, du salaire

Ces sessions, organisées de manière récurrente, nécessitent la création de différents modules, la mise à disposition de formateurs internes et l’organisation d’examens équitables. Bref, même si ce n’est qu’une petite partie de nos formations, cela demande beaucoup d’énergie !

Ophélie
Ophélie , Responsable Formations au Centre de Compétences

Promotion à la clé

Pour les collègues qui participent à ces formations certifiantes, l’enjeu est également important, car elles débouchent invariablement sur une promotion (barémique, au minimum). Ce n’est donc pas un hasard si beaucoup de candidats désirent y participer. Comme le nombre de postes disponibles est parfois limité, cette situation peut créer – et c’est naturel – une certaine frustration de la part de ceux qui ne réussissent pas.

Il n’y a jamais de quotas de réussite fixés à l’avance. Ce sont des examens où il faut obtenir un certain nombre de points pour réussir. Si les points sont là, le candidat est repris.

S’il y a plus de lauréats que de postes à pourvoir dans les fonctions de management ou d’expertise, une réserve est mise en place.

« Selon cette logique, les mieux classés à l’examen se voient attribuer en priorité les postes disponibles, les autres vont intégrer la réserve selon le même principe de classement décroissant. Ce qui veut dire que ce sont les mieux classés dans cette réserve de recrutement qui bénéficieront en priorité des postes qui se libèrent ou se créent au fur et à mesure. »

Désillusion et frustration

Si les formations certifiantes « management » ont le vent en poupe au sein de la SWDE, elles peuvent être à la base de grandes désillusions. « Je dois avouer que le retour des collègues qui participent à ces formations est relativement mitigé », précise encore Ophélie.

Beaucoup sont déçus, car c’est très sélectif. Comme on demande à ces candidats d’accéder à un niveau de compétences certain, ceux qui se rendent aux formations les mains dans les poches ont de grandes chances de rater.

A contrario, le taux réussite des formations certifiantes « expertises » est sensiblement plus élevé. Pourquoi ? Probablement parce que les domaines qui sont abordés durant ces formations sont des thématiques qui concernent les pratiques professionnelles. «Il “suffit” d’être un professionnel aguerri du métier concerné, de s’être intéressé au domaine, ajoute Ophélie. Pour les formations « management », les aptitudes requises sont beaucoup plus étendues et requièrent des notions de droit, de ressources humaines, d’économie, de management, etc. C’est également un tout autre challenge que de passer de membre d’une équipe à personnel d’encadrement !  »

Lire aussi : quand le formateur est aussi un collègue

Souplesse et équité

Lorsque tous les examens sont terminés, les candidats peuvent consulter leurs copies pour comprendre leurs erreurs et évaluer leurs forces et faiblesses. Le cas échéant, ils peuvent également faire remonter des questions s’ils ont le sentiment que les corrections contiennent des erreurs ou des anomalies.

« Comme nous sommes conscients que l’erreur est humaine, indique Ophélie, nous voulons mettre toutes les chances de notre côté pour être le plus équitable possible. Lorsque nous décelons de petits couacs, nous revoyons toutes les copies et il nous arrive alors de “repêcher” certains candidats qui avaient dans un premier temps échoué simplement parce que nous préférons neutraliser une question litigieuse, par exemple. »

Nous procédons ainsi toujours à de doubles corrections à l’aveugle. Pour des raisons d’équité, les corrections sont entièrement anonymes et l’identité du candidat n’est connue qu’au moment où les résultats sont proclamés. 

« C’est d’ailleurs la raison qui fait que les candidats ne sont plus tenus au courant des résultats qu’ils ont obtenus après chaque épreuve (un élément qui avait interpellé Dany et Grégory en 2014). Nous avons opté pour cette solution afin d’éviter toutes tentatives de favoritisme ou de discrimination. »

Rien n’est jamais joué à l’avance 

En matière de formations certifiantes, rien n’est jamais joué à l’avance ! Au cours des délibérations, le jury a en effet toujours la possibilité de repêcher certains candidats. Pour réussir les examens, les critères sont transparents : le candidat doit obtenir une moyenne de 60% aux examens et n’avoir aucune note d’exclusion (40% ou moins). Entre 8,1/20 et 11,9/20, le candidat (qui à ce stade n’est toujours qu’un numéro) obtient une cote “de balance” qui peut être délibérée par le jury.

Lorsqu’un candidat bénéficie d’un certain « assouplissement » lors de la délibération, tous les autres qui sont dans la même situation en bénéficient aussi. Dans tous les cas, la même règle s’applique à tous les candidats.

Amélioration continue

« Nous avons bien conscience que les formations certifiantes « management » sont longues et très exigeantes pour les candidats, explique-t-elle encore. Elles nécessitent une grosse charge de travail qui s’ajoute aux contraintes de la vie professionnelle et privée. Et le fait que certains membres du personnel doivent monter de garde et piquet ne facilite pas les choses. Car ne pas pouvoir dormir la nuit avant un examen n’est certes pas un atout ! Certains candidats nous ont fait remarquer que certaines sessions d’examens étaient trop lourdes et comprenaient trop de matières différentes. »

Pour alléger l’un ou l’autre trajet, nous réfléchissons au fait que certains modules pourraient être dispensés de manière décalée. Un ou deux ans avant le début de la formation proprement dite. Affaire à suivre …

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