De l’eau pour tous en Tunisie ? Aujourd’hui oui, mais demain ? !
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De 2019 à 2022, Marc (responsable du service Gestion des ressources en eau à la SWDE) et son équipe ont coordonné avec notre cellule internationale un projet européen de partage d’expériences avec la Tunisie. Objectif : aider le gouvernement tunisien à renforcer la gestion de son secteur de l'eau. Retour sur ce projet en 3 épisodes. Dans ce premier épisode, découvrons comment la SWDE s’est retrouvée dans cette aventure et apprenons-en plus sur le contexte de l’eau en Tunisie.
Dans quelles circonstances la SWDE a-t-elle participé à ce projet avec le gouvernement tunisien ?
Marc : Dans le cadre de nos actions à l’international, nous avons répondu à un appel à candidatures européen, en association avec des partenaires français et autrichiens. Notre mission commune consistait à partager, avec le gouvernement tunisien, nos compétences en matière de contrôle de la ressource en eau et de gestion du Domaine Public Hydraulique (DPH). Notre sélection a été facilitée parce que notre expérience en matière de coopération internationale est reconnue.
Quel était le mode de fonctionnement du gouvernement tunisien quant à la préservation de la ressource en eau ?
Pour des raisons économiques, l’État tunisien incite le secteur agricole à utiliser les ressources en eau pour des productions destinées à l’’exportation, malgré un déficit hydrique global. Les réserves du nord, plus abondantes, ont ainsi tendance à être transférées vers le sud.
Il y a de nombreux pompages en sous-sol. Depuis la révolution du « Printemps arabe » en 2010, on constate le développement de nombreux captages clandestins, en raison d’un manque de contrôle.
La Tunisie est un pays méditerranéen, relativement riche en eau au nord et plus désertique sur une grande partie au sud. Il y a donc de grosses inégalités dans la répartition de l’eau.
Quel fut le principal défi à relever ?
Sur la forme, nous avons tout d’abord dû convaincre nos partenaires tunisiens que nous étions là pour collaborer avec eux, et non leur imposer nos vérités. Sur le fond, il a fallu initier une organisation des institutions orientées « protection des ressources en eau ».
Nous nous sommes ensuite appliqués à comprendre le fonctionnement de l’administration et de la justice dans ce domaine pour les aider ensuite à évoluer…
Pour bien comprendre la situation : la compétence du contrôle de l’eau en Tunisie est diluée entre 5 ministères et des dizaines d’instances différentes.
Dans le prochain épisode, nous évoquerons les actions concrètes réalisées par la SWDE et ses partenaires durant ces 3 années.