Floriane, fontainière : une femme parmi les hommes
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Pour fournir de l’eau à nos clients, aujourd’hui et demain, de nombreux métiers existent au sein de la SWDE. En 2018, dans le cadre du O'Mag, le magazine interne papier de la SWDE, c'est le métier de fontainier qui était à l'honneur, via Floriane, la seule femme à l’exercer chez nous, au Centre d'exploitation d'Aye. Le photographe Roger Job l’avait accompagnée durant une journée... au coeur de son métier.
Voici ce qu'elle nous témoignait à l'époque :
Je fais vraiment partie de l’équipe
"Je me souviendrai toujours du test pratique pour entrer comme fontainière à la SWDE. L’épreuve consistait à creuser un trou de plusieurs centimètres de profondeur le plus vite possible. Pression des regards : j’étais la seule femme entourée d’hommes. Et pourtant, moi, la « nana », je me suis qualifiée en deuxième position. C’est ma fierté.
Il faut dire que cela faisait déjà longtemps que j’avais passé le cap du statut de femme parmi les hommes. Je n’ai jamais été très féminine : tondre la pelouse, mettre les mains dans le cambouis, changer les pneus, c’est plus mon truc. À la fi n de mes secondaires, c’était inconcevable pour moi de travailler derrière un bureau. Très manuelle, j’ai débuté ma carrière au sein d’une entreprise de parcs et jardins : tondre, tailler les haies et élaguer les arbres. Une vie au grand air qui me convenait.
En 2010, j’ai eu la possibilité d’entrer à l’armée au sein de la section des pompiers et ambulanciers. J’y suis restée deux ans et demi. Mais mon parcours n’a pas toujours été simple ! C’est un milieu encore très machiste où j’étais souvent mise à l’écart. Mes capacités physiques étaient souvent mises en doute. J’ai dû encaisser et jouer des coudes pour me créer une place.
J’ai ensuite travaillé deux ans au Parlement européen à Bruxelles comme agent de sécurité incendie avant d’entrer à la SWDE. Au début, mes collègues étaient plutôt surpris, mais absolument pas contraires. Avec le temps, j’ai prouvé que j’étais juste là pour faire mon travail.
Le fait d’être une femme est une caractéristique. Comme être timide ou extraverti. Mes collègues à Aye (Marche-en-Famenne) ont beaucoup plus d’estime, de respect et de considération que ce que j’ai pu connaître chez les pompiers. Je fais vraiment partie de l’équipe."