Quand la vibe BMX s’empare d’Andy

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Qu’est-ce qui est petit, fougueux, déjanté, rebelle et irrésistible ? Le BMX pardi ! À en croire notre collègue Andy, fontainier au secteur de Stembert, ce serait même le plus beau sport du monde. Explications d’un aficionado qui a plus d’un tour de pédales dans son sac.

De loin, ça ressemble plutôt à un vélo d’enfant. De près aussi d’ailleurs ! Mais ne vous fiez pas aux apparences : ce petit deux-roues est une redoutable bête de course, faite pour avaler les bosses, bondir au-dessus des tremplins, glisser sur les rampes, dévaler les escaliers et donner vie aux plus belles des chorégraphies vélocipédiques. En fait, le BMX est au VTT ce que le poney est au cheval. On le trouve mignon, mais on sous-estime ses capacités.

Faire la course ou des figures ?

Apparu en Californie à la fin des années 60, le BMX appartient à la catégorie des sports extrêmes. Physique, technique et très spectaculaire, cette discipline cycliste est en fait divisée en deux grandes familles : la « race » (ou le bicross) où les rideurs (NDLR - les pilotes de BMX) font la course, et le « freestyle » où ils exécutent des figures. Amoureux de ce drôle d’engin depuis toujours, Andy a pratiqué le freestyle dès ses 14 ans. Il suffit de le lancer sur la question pour qu’il vous déballe sa passion.

« La race est une course entre huit concurrents qui doivent parcourir une piste de près de 400 m. Cette piste est parsemée de bosses qu’il faut sauter ou enrouler. En fait, c'est un sport qui demande d’énormes qualités physiques comme la vélocité, la puissance, l'explosivité et l'endurance. Je dois avouer que ce n’est pas trop mon truc. Le BMX freestyle est par contre une discipline plus artistique qui consiste à effectuer des figures techniques et spectaculaires ».

Pour l’anniversaire de ses 14 ans, les parents d’Andy lui offrent son premier BMX. Il en rêvait depuis des années.

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Quand je suis sorti dans la rue le premier jour avec mon BMX, j’ai tenté un saut de marche au-dessus d’un escalier. Mon vélo s’est cassé en deux. Par bonheur, mes parents ont été compréhensifs. Ils m’ont conduit dans un magasin spécialisé pour m’acheter un vrai BMX.

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Andy, Fontainier à Stembert et passionné de BMX

La grande famille des pilotes de BMX

pratique plutôt le « street » avec ses copains, faute d’infrastructures dédiées. « J’avais alors des copains de tous les âges. On s’échangeait les cassettes vidéo et les magazines. Ce sont eux qui m’ont inoculé le virus ».

À cette époque, Andy mange, vit, dort et rêve BMX. Rien d’autre ne compte. En prenant de la bouteille, il se met à fantasmer sur les spots qu’il découvre sur les vidéos. Il se met en tête de partir à l’étranger pour concrétiser ses rêves.

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« À 18 ans, j’ai traversé l’Allemagne avec les copains pour découvrir les spots les plus célèbres du pays. Un spot est un endroit où le mobilier urbain est particulièrement intéressant pour faire du BMX. Nous sommes allés en Pologne pour voir ce qu’on y faisait là-bas. Nous avons ensuite traversé la France pour nous retrouver à Barcelone, la Mecque du freestyle en Europe. Nous partions à l’aventure, sans savoir où nous allions loger. Et sur place, il y avait toujours un rideur pour nous proposer un hébergement ».

Quand on est rideur, on appartient en fait à une même grande famille. Perso, je considère le BMX comme une école de la vie, avec ses valeurs et ses règles de respect.

En revenant de Barcelone, nous avons fait une halte à Montpellier. Sur place, un vieux rideur nous a proposé de nous héberger chez lui. Nous étions au moins une vingtaine. Nous avons fait la fête toute la nuit. En discutant avec notre nouvel ami, je me suis rendu compte qu’il était un célèbre professionnel que j’avais vu dans les magazines et en vidéo des années auparavant. Je ne vous dis pas l’émotion que j’ai ressentie ! »

Sur les traces de papa

Pour Andy, le BMX est plus une philosophie de vie qu’un véritable sport avec ses compétitions et ses défis. « Nous ne ridons jamais contre les autres, avec un esprit de compétition. La personne que nous voulons épater, c’est nous-même. J’ai participé à quelques compétitions au niveau national. J’en ai même gagnées alors que je n’étais pas le meilleur techniquement. Il se fait que ce jour-là, j’étais inspiré. Ma prestation a plu au jury. C’est aussi simple que ça ! »

Aujourd’hui, Andy pratique le BMX à ses heures perdues. Pour cause d’obligations familiales, ces séances d’entraînement sont moins assidues. Sans compter qu’il s’est mis en tête de transmettre sa passion à son fils de 4 ans.

Mon fils a vu mes vidéos. Il veut maintenant faire comme papa. Je lui ai bien entendu acheté son BMX. Quand je vais m’entrainer, je le prends avec moi pour lui enseigner les rudiments de ce sport. On verra plus tard s’il accroche…

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Cet article vous dit quelque chose ? C’est normal, il a déjà fait l’objet d’une publication dans le n°6 du O’Mag, notre magazine interne sous format papier.