Formations certifiantes : Dany et Grégory échouent en 2014, ils sont lauréats en 2022
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Désormais inscrites dans l’ADN de la SWDE, les formations certifiantes peuvent être vécues comme des aventures épiques par certains de nos collègues. Nous en avons rencontré deux – Grégory et Dany -. Ils ont en commun le fait d’avoir raté leur première formation certifiante “Contremaître” en 2014, pour ensuite réussir la seconde en 2022. Interview croisée de Grégory et Dany, deux « courageux » qui ont été jusqu’au bout de leur rêve !
Engagé à la SWDE en 2002, Grégory a travaillé au centre d’exploitation de Suarlée pendant 18 ans. À sa demande, il a récemment rejoint les équipes du service logistique à Herstal. « Lorsque je suis entré à la SWDE en 2002, j’ai travaillé six ans comme fontainier avant de rejoindre les équipes de recherche de fuite. Je dois dire que ce job me plaisait bien et j’étais investi à fond dans cette fonction. J’y croyais et j’avais envie de progresser… »
En 2014, Grégory décide alors de suivre une formation certifiante qui va lui permettre de devenir contremaître.
Plongée dans l’inconnu
Bille en tête, Grégory suit les premiers modules avec succès. Très variées, les thématiques abordées concernent tant les aspects techniques que de gestion du métier : fontainerie, recherche de fuites, marchés publics, management, qualité de l’eau, etc.
« Au début de la formation, nous étions tenus au courant des résultats obtenus à la fin de chaque module. Par la suite, le système a changé. Les résultats pour le reste des modules ont été communiqués tout à la fin de la formation. »
A priori, la décision n’a rien d’exceptionnel. Si ce n’est qu’un seul échec à un module peut se révéler éliminatoire. « Les conditions pour réussir la formation étaient simples : obtenir au moins 60% au total et ne pas avoir moins de 40% à un module. En connaissant les résultats de nos examens au fur et à mesure, on savait à quoi s’en tenir. Par la suite, on s’est plutôt retrouvé dans l’inconnu ! »
Douche froide
A la fin de la session, le couperet tombe. Grégory obtient une belle moyenne (au-delà de 60%) mais il rate le module « Marchés publics ». Le verdict est sans appel. Comme il a moins de 40% à un module, il est éliminé. « Pour moi, ça a été la douche froide. Car dans l’ensemble, tout s’était bien passé. J’étais frustré parce que la matière qui m’avait fait échouer n’avait pas trop à voir avec mon cœur de métier. »
Je dois avouer que durant quelques mois, j’ai déprimé. J’ai même songé à changer de métier. Je me suis inscrit aux formations de pompier volontaire… pour devenir à terme pompier professionnel dans un centre de secours
Je pensais qu’en relisant mes cours, ça passerait
L’histoire de Dany est sensiblement similaire à celle de Grégory. Entré à la SWDE en 2006, Dany commence par travailler au secteur de Tubize pour le service remblais et pavage. « J’ai été affecté à ce service car je venais du secteur de la construction. Par la suite, je suis passé fontainier et j’ai finalement abouti à la recherche de fuites… à Soignies ».
En 2014, Dany décide également de suivre la formation certifiante pour devenir contremaître.
À ce moment-là, j’étais dans les travaux chez moi. Je n’avais pas beaucoup de temps pour réviser. J’avais franchement sous-estimé le niveau des examens. Je pensais qu’en relisant mes cours, ça passerait. Avec le recul, je sais que j’aurais dû y accorder plus de temps
Bon an mal an, Dany suit les modules. Il passe les examens. Tout comme Grégory, il constate en fin de session que sa moyenne est bonne. Il n’a raté que le module « Qualité de l’eau ». Ce n’est certes pas grand-chose, mais avec moins de 40%, la cote est éliminatoire.
Un échec qui laisse des traces
« Ce n’était vraiment pas le module le plus important ! Et c’est ce que je reproche au système : on devrait pouvoir disposer d’une seconde chance en cas d’échec à un seul module. Une deuxième session en quelque sorte… En même temps, j’ai bien conscience que tout le monde ne peut pas réussir. Pour ma part, j’ai été très frustré, car je pensais avoir fait le plus dur en passant les épreuves éliminatoires qui étaient assez corsées. Il y avait deux tests, dont un QCM à l’américaine, avec des points négatifs en cas de mauvaise réponse. En commençant la formation, je m’étais dit que le plus dur était derrière moi ».
Après mon échec à la formation certifiante en 2014, il aurait fallu nous proposer un accompagnement psychologique. J'en suis convaincu. Ca laisse des traces. D’autant qu’il faut attendre six ans avant de pouvoir tenter à nouveau sa chance.
Seconde chance
En 2021, Grégory et Dany décident de repasser la formation pour devenir contremaitres. Pour nos deux collègues, pas question de rester sur un échec. Grégory part avec un tout autre capital confiance : « En 2021, j’étais bien mieux préparé, car je savais à quoi m’en tenir ».
Il m’a semblé que les formateurs étaient un peu plus « performants ». J’ai notamment été marqué par un module particulièrement intéressant : celui de management. Il est probable que nous pourrons utiliser cette expérience sur le terrain.
« Durant ce cours, nous avons dû nous mettre en groupe pour bâtir un pont avec des pailles en plastique. Pendant que nous nous organisions pour construire cet ouvrage capable de supporter un certain poids, le formateur nous a observés et nous a fait part de ses remarques. C’était super intéressant. Nous pourrons peut-être même utiliser cette expérience sur le terrain ».
Tenir compte de ses erreurs
Même son de cloche de la part de Dany. « Je savais que j’avais fait des erreurs. J’en ai tenu compte pour réussir mes examens en 2021. J’étais mieux préparé et peut être plus décidé. J’ai même demandé de l’aide autour de moi pour apprendre à m’organiser. Car c’est un aspect qu’il ne faut pas négliger ».
Après avoir réussi leur formation, les deux nouveaux lauréats sont à nouveau boostés. De leur expérience, ils tentent de n’en retenir que le meilleur.
Je pense qu’il faut savoir utiliser ses échecs pour aller de l’avant. Pour moi, les deux sessions ont été une belle expérience. Quand une telle opportunité se présente, il faut y aller. Car qui ne tente rien n’a rien !
Avec le recul, ils sont d’accord pour reconnaître que le système des formations certifiantes à la SWDE est bien organisé. Avec un petit bémol cependant concernant leur fréquence. Dany précise : « Je trouve que six années entre deux formations, c’est un peu trop ! Quatre ans, ce serait l’idéal. En six ans, la réserve est souvent épuisée. Il faut alors faire appel à des contremaîtres « faisant fonction » qui sont là à titre provisoire. Lors de ma dernière formation, un de ces contremaîtres faisant fonction a échoué dans un module. Un peu comme moi en 2014. Ce collègue va être remplacé dans sa fonction. Il devra revenir à la case départ. Et ça, je crois que ça va être difficile pour lui ! »
Grégory fait encore partie de la réserve. Il n’a pas encore obtenu de poste de contremaître. Dany, quant à lui, devrait commencer très prochainement à la cellule Interventions clients de Gaurain-Ramecroix.