La koïmania contagieuse de Giovanni
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Elles sont les stars incontestables des étangs de jardin. Reines des poissons d’ornement, elles apportent à la fois une touche de couleur, de vie et de sérénité. Bénévole dans un des plus beaux élevages de Wallonie, Giovanni est littéralement tombé sous le charme des carpes koïs.
Les passions naissent parfois au hasard des rencontres ou des fréquentations. Celle que Giovanni , fontainier maintenance à Gaurain-Ramecroix, nourrit pour les koïs trouve son origine dans ses amitiés de voisinage. A Willaupuis, près de Leuze-en-Hainaut, Corentin, son voisin et pote de toujours, voue une passion sans borne pour ces gros poissons d’eau douce. Il en possède même quelques spécimens dans un bassin d’agrément. Jusque-là, rien d’étonnant.…
C’est en 2016 que l’intérêt plus ou moins distant que Giovanni porte pour les koïs prend une autre dimension. Il est intrigué par les travaux que Corentin a entamé à la limite de leurs deux propriétés. C’est une petite serre qu’il aménage. Pourquoi ces travaux, demande alors Giovanni ? L’explication est toute simple. Corentin a décidé de faire de son loisir une activité un peu plus lucrative. Et de se lancer - à ses heures perdues - dans le commerce de ces majestueuses carpes nippones.
Très rendant service, Giovanni saute la clôture. D’abord pour aider son copain à finir la construction de sa serre d’élevage. Ensuite, pour veiller de temps à autre à la bonne santé des bestiaux. Au fil des mois, les petits coups de pouce épisodiques deviennent plus fréquents. Giovanni ignore alors qu’il est en train de contracter un virus qui ne le lâchera plus jamais : celui de la « koïmania ».
Des poissons à plusieurs milliers d’euros
Ça y est. Giovanni est contaminé. Il va même jusqu’à creuser un bassin pour accueillir des koïs dans son jardin.
Quant au petit commerce de Corentin, il prend une belle ampleur… Sa serre d’élevage dans son jardin à Willaupuis devient trop étroite. Lui et son associé finissent par installer leurs gigantesques bassins à koïs sur un site de plus de 1.500 m2 situés à Leuze-en-Hainaut.
Et, bien sûr, Giovanni demeure dans l’aventure : « Lors du déménagement, il a fallu mettre un grand coup. J’intervenais chez Japan Koï quand je le pouvais, souvent en fin de journée, après le boulot. Comme les koïs sont des poissons d’exception, il est indispensable d’être aux petits soins avec eux. D’autant que certains spécimens peuvent coûter plusieurs milliers d’euros » !
En Asie, les collectionneurs de koïs sont capables de dépenser des fortunes pour un spécimen rare. Le record serait, selon Wikipedia, une Carpe Koï vendue en 2008 pour 347.000 euros ! Dans l’esprit de beaucoup de Japonais, la carpe koï est carrément un animal sacré. Poisson emblématique, elle représente à la fois la bravoure, la persévérance, le courage et l’amour. Elle peut atteindre unetaille spectaculaire allant jusqu’à dépasser le mètre pour un poids avoisinant les 20 kilos !
« Nounou » protecteur
Giovanni est intarissable sur le sujet : « Pour les amateurs, une carpe koï doit avoir de belles couleurs et un physique parfait. Sa lignée doit en plus être irréprochable. Un peu comme avec les races de chiens. Ainsi, certains éleveurs mettent parfois plus de 10 ans pour obtenir le poisson idéal ».
Deux fois par ans, Corentin et son associé se rendent au Japon. Ils vont dans la vallée de Yamakoshi. le berceau mondial du koï nippon, pour y sélectionner les plus beaux spécimens pour les marchés belge et français. « En 2019, j’ai eu le bonheur de faire le voyage avec eux pour tourner une vidéo sur l’élevage des koïs de Yamakoshi. Une expérience fabuleuse car j’ai pu visiter les coulisses des plus beaux élevages du monde ». En nous racontant ce périple asiatique, Giovanni a conservé des étoiles dans les yeux !
Découvrez Japan Koï TV, la chaîne Youtube de Corentin & CoAvant que nous nous quittions, en « nounou » protecteur, Giovanni ne peut s’empêcher d’aller jeter un dernier coup d’œil aux bassins qui hébergent les koïs de l’année. Question d’être rassuré, nous glisse-t-il discrètement à l’oreille…