Les plongées et contre-plongées de Cédric
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Une combinaison en néoprène, un masque, une paire de palmes, une bouteille d’air comprimé. Il manque un appareil photo étanche pour que l’équipement de plongée de Cédric soit complet. Fasciné par la flore et la faune des milieux aquatiques, il nous entrebâille la porte de son monde du silence.
Coordinateur du programme biodiversité au sein du processus Environnement, Cédric est « mordu » par le virus des profondeurs quand il a 17 ans. Lors d’un voyage aux Maldives, il a l’occasion de passer un premier brevet de plongée pour explorer les riches eaux des atolls de l’archipel. L’expérience est extraordinaire : « Ces premières plongées ont été un véritable choc. Ce que je découvrais était magnifique. Malgré ce coup de cœur, il a fallu que j’attende avant de pouvoir replonger. Mes études et ma vie de famille m’avaient rattrapé. Je ne plongeais plus qu’en de rares occasions, lors de vacances à la Barbade ou en Méditerranée ».
Il y a quelques années, les aléas de la vie de famille modifient la donne. Cédric dispose de plus de temps. Il décide de s’adonner à sa passion avec tout le sérieux qu’elle mérite. Dans un premier temps, il s’inscrit au club de plongée de Vielsalm pour parfaire sa technique et acquérir tous les brevets nécessaires à des plongées d’envergure. « J’ai repris tout depuis le début. J’ai suivi tous les stages en extérieur avec les membres du club afin de progresser le plus rapidement possible. J’ai notamment effectué des plongées en carrière de nuit. J’ai passé mon brevet grande profondeur en pleine mer grâce auquel je peux descendre au-delà des 40 mètres, etc. ».
Des couleurs marines extraordinaires
Photographe animalier à ses heures de loisirs, Cédric est rapidement titillé par l’envie de s’équiper pour réaliser des prises de vue sous-marines. Mais quel est le meilleur matériel ? « À l’époque, je ne savais pas trop comment m’y prendre. Pendant un stage en Espagne, j’ai pu utiliser la caméra GoPro sous-marine d’un copain. Un autre plongeur m’a ensuite prêté son appareil photo étanche. En fin de compte, je me suis acheté un appareil et des lampes. Pour profiter des extraordinaires couleurs sous-marines, un bon éclairage est indispensable ».
Dans l’eau sombre des carrières
Comme c’est souvent le cas pour les passionnés, Cédric plonge pour un oui ou un non. Son terrain de jeu favori : les carrières, plutôt nombreuses en Wallonie. « Quand l’envie nous prend, nous allons souvent plonger de jour comme de nuit dans les carrières ou les lacs situés à proximité de chez nous. Ces plans d’eau sont facilement accessibles. C’est leur intérêt. Mais il faut sa carte de membre de la fédération pour pouvoir y accéder ». Pour ces sorties, Cédric ne part jamais seul. Comme une actualité récente nous l’a encore rappelé, la plongée n’est pas un sport sans risque. « Aussi, nous allons en groupe, car il faut toujours qu’il y ait une équipe de sécurité qui reste en surface ».
Plonger en BelgiqueIl faut bien reconnaître que la pratique de la plongée est sensiblement différente en Mer Rouge qu’à la carrière de Dongelberg. « Lorsque nous plongeons en carrière, l’eau est relativement froide. Il y a presque zéro visibilité car l’eau est verte ou noire. Le grand avantage, c’est que les conditions de plongée sont telles que nous nous sentons très à l’aise lorsque nous plongeons dans les eaux cristallines de la Méditerranée. Par rapport à ceux qui ne plongent qu’en vacances, on sent la différence. Notre résistance au stress est nettement plus élevée et nos réflexes mieux affutés ».
Petit coup de stress
En parlant de stress, Cédric se souvient d’une aventure qu’il n’est pas près d’oublier. « Nous étions en Espagne. Des plongeurs du coin nous avaient recommandé une plongée à travers un passage rocheux. Arrivé devant l’ouverture – qui me paraissait bien étriquée –, le groupe m’a laissé passer le premier car j’avais emporté tout mon équipement photographique. Au fur et à mesure de la descente, le goulot rétrécissait à un point tel que mes épaules avaient tendance à toucher les parois. À un moment donné, j’ai été vraiment coincé, tête en bas, par 30 mètres de profondeur. J’ai dû remonter en marche arrière, vaille que vaille avec mon matériel. La manœuvre était laborieuse. J’avais peur de manquer d’air… Mais l’histoire se termine bien. Nous nous étions tout simplement trompés de passage. Je me suis dit alors que mes entrainements en carrière étaient loin d’être inutiles ».
Je suis convaincu que la pratique de la plongée est bénéfique pour la santé. Sous l’eau, on se retrouve avec des pressions partielles d’oxygène plus élevées. Ça fait un peu effet de médicament naturel. Je dois avouer que je n’ai plus été malade depuis que je plonge régulièrement
Le rêve de Cédric ? Rencontrer les animaux aquatiques emblématiques que sont la raie manta ou le requin-baleine. Son Graal ? Pouvoir photographier un banc d’une centaine de requins-marteaux par en dessous, pour profiter pleinement du contre-jour. À chacun ses passions comme dirait l’autre !