Marche - Namur. Que sont devenus ces anciens sites ?

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Notre tour des anciens sites de la SWDE se poursuit. Nous laissons dernière nous les coteaux mosans dans lesquels se niche le château de Bauche. Cap sur la Famenne puis la capitale wallonne. Les bâtiments que nous découvrons vivent des destins diamétralement opposés. L'un a été reconverti en espace de coworking. L'autre prend lentement des allures de chancre urbain.

Notre première étape nous conduit à Marche-en-Famenne. Au sortir de la Nationale 4, à hauteur de l’hôpital Princesse Paola, nous empruntons un large pont qui enjambe la 4 bandes. Perpendiculaire à l’ouvrage routier, la rue Victor Lambert dévale jusqu’au centre-ville.

Qu'est devenu le château de Bauche ?

Marche-en-Famenne - rue Victor Lambert

Au numéro 36, se dresse l'ancien siège de la succursale Lesse-Ourthe-Semois. Le lieu a également abrité le secteur d'exploitation de Marche avant son déménagement à Aye. Les trois niveaux du bâtiment ont été reconvertis en un très élégant espace de coworking et un FabLab, aux pointes de la technologie numérique.

Si la vie de la LOS, comme on avait coutume de l'appeler à l'époque, a été relativement courte (2009 à 2013), les souvenirs laissés dans l’esprit de celles et ceux qui l’ont occupée restent vivaces. Attila, assistant au service Achats à Loyers, en parle encore avec des étoiles dans les yeux : « À vrai dire, ma présence dans ce bâtiment tenait un peu du défi. Il y a eu une appel à candidatures lors du déménagement des services administratifs de la LOS, de la rue Saintraint à Namur vers Marche. J'habitais loin, à Beauvechain. Je me suis pourtant porté volontaire. Et bien m’en a pris ! Car malgré les 200 km de l'aller-retour quotidien, j’y ai vécu des jours heureux ».

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L'intérieur des bureaux de Marche a subi un sérieux lifting ©SKettani

L’idée était de réunir sous un même toit la Distribution et ses fontainiers, la Production et ses techniciens ainsi que plusieurs services administratifs, dont la direction de la succursale pilotée à l'époque par Patrick Bertrand. « L’ouverture de cette succursale, dont le périmètre d'intervention se situait pour l'essentiel en province de Luxembourg, a été vécue par beaucoup comme une expérience inédite et positive. Au départ, tout le monde se regardait en chiens de faïence. Mais très vite, la mayonnaise a pris ».

C’était une histoire de famille comme il n’en existe plus. On avait créé une harmonie entre le secteur, les surveillants, les techniciens, les dessinateurs, les administratifs et la Production. La confiance était de mise et tout le monde aidait tout le monde

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Attila, Employé Démarche Achats Travaux - Loyers

« Le plus souvent sur le temps de midi, nous nous retrouvions au réfectoire où il nous arrivait d’organiser de véritables petits gueuletons. On fêtait les anniversaires et même quelques naissances. Le mess était complet. Pas de hiérarchie. On était tous égaux. Cela nous a apporté quelques bons fous rires. Si on devait rester plus tard, on restait. La rentabilité était au rendez-vous ! Aujourd’hui encore, quand on se rencontre, on est fier et heureux d'avoir été de l'aventure ».

À la fermeture de la succursale en 2013, il était question que tout le personnel de Marche se retrouve sur le nouveau site de Aye, à quelques kilomètres de là. Mais l'idée a été abandonnée. Seul le personnel du secteur s’y est installé. « Pour ma part, je me suis retrouvé à l'ancienne DR (Direction régionale - NDLR) de Namur, car je me rapprochais ainsi de mon domicile. Quelques années plus tard, nous déménagions à nouveau pour nous retrouver à Loyers. Je dois avouer que l’ambiance a changé et que je préférais l’ancienne formule ».

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Marche-en-Famenne - rue Victor Libert en 2009 - Google Maps
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Marche-en-Famenne - rue Victor Libert en 2021 - Google Maps (vue du parking / façade arrière en image de couverture)

Namur - rue Joseph Saintraint

Il est maintenant temps de se rendre au centre de Namur, à cette fameuse DR évoquée plus haut par notre collègue Attila. Il faut bien reconnaitre que le bâtiment a aujourd’hui triste mine. Certaines vitres sont cassées et le porche d’entrée est envahi par des herbes folles. Au dernières nouvelles, l’espace aurait été racheté par un promoteur immobilier qui envisage d’y construire des appartements de standing. Mais pour l’instant, il faut bien le reconnaître, le standing n’y est pas !

C’est que depuis 2019, date du transfert vers Loyers, le sort de notre ancienne DR est en stand-by. Pour Éric, l’actuel chef de secteur de Jodoigne, le bâtiment avait un certain charme malgré l’aspect très administratif de son architecture résolument fonctionnelle : « J’aimais bien ce côté un peu suranné avec la porte en verre et fer forgé de l’entrée, ses hauts murs et ses escaliers à l’ancienne. Certes, le bâtiment était une passoire énergétique. Il n’était plus vraiment adapté à nos besoins. Et sa localisation en plein centre-ville n’avait pas que des avantages ».

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Sur la porte d'entrée en fer forgé, on distingue le logo de la SNDE, l'ancêtre de la SWDE

Arrivé en 2006 , Éric y est resté durant plus de 11 ans. A l'époque, il travaillait au service Planification : « Nous étions installés au rez-de-chaussée, à côté du service commercial. J’aimais bien le côté animé qui y régnait. Avec le temps, les clients ont progressivement cessé de se rendre chez nous pour privilégier les services online. Je trouvais que cette offre de proximité avait du sens pour un service public ».

Pour lui, le site présentait l’énorme avantage de se trouver à moins de 5 kilomètres de son domicile. Il s'y rendait souvent à vélo. « Pour mes collègues qui se déplaçaient en voiture, c’était une autre paire de manches. Ils devaient se dépatouiller dans les embouteillages du matin et trouver un emplacement de parking pas trop éloigné. À la fin, la direction avait même réservé des emplacements de parking et organisé des navettes de bus ».

Le midi, nous allions souvent faire une balade en ville. Au bout de la rue, nous avions une magnifique vue sur la citadelle. De l’autre côté, la place Saint-Aubain offrait le faste de ses édifices historiques et de la cathédrale.

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Eric, Chef Maintenance - Jodoigne

Au rayon des avantages, les anciens « locataires » de la DR de Namur intra-muros citent invariablement la proximité de l’hypercentre. « Une belle brochette de boutiques et de petits restaurants sympas se trouvait à proximité immédiate de nos bureaux. En 2015, nous avons même pu assister durant trois semaines au tournage du film Les Visiteurs 3 qui s’est déroulé au Palais provincial, sur la place Saint-Aubain, ainsi qu'à l'hôtel de Groesbeeck de Croix, juste en face de chez nous. Nous avons eu l’occasion de croiser Ary Abittan et Franck Dubosc. Jean Reno et Christian Clavier avaient plutôt tendance à se planquer ».

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DR Namur - siège de la succursale Meuse amont - rue J. Saintraint en 2009 - Google Maps
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Namur - rue J. Saintraint en 2023 - Google Maps

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La semaine prochaine, nous évoquerons plusieurs sites que nous avons occupés en province de Liège.