Télégestion : les hommes de la situation de nos stations

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OT SWDE Beaumont Ecaussines 14 08 2020 32
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Depuis son instauration, la télégestion nous permet d’avoir un suivi permanent sur le fonctionnement de nos stations de production. Avant, il fallait régulièrement intervenir sur site en cas de problème. Mais ça, c’était avant ! Patrick Morelle et Emmanuel Lambert nous racontent en quoi la télégestion a facilité leur travail.

Secteur A, 6 heures du matin. L’agent de garde distribution appelle Patrick M. en catastrophe. Une centaine de ménages de Dour se retrouve sans eau… et l’on ne parvient pas à détecter la source de l’avarie. Sans l’ombre d’une hésitation, Patrick mobilise son réseau pour en savoir plus.

«Renseignements pris auprès de mon collègue de garde à la production, nous constatons qu’aucune alarme n’est déclenchée de ce côté», explique-t-il. «Nous nous rabattons alors sur nos systèmes de télégestion pour analyser les courbes des réservoirs. Nous parvenons enfin à mettre le doigt sur le problème: des travaux entrepris sur la voirie de la commune. Une heure plus tard, la situation est rétablie…»

Homme-orchestre

Engagé à la SWDE au début des années 90 comme électromécanicien (après un passage de 10 ans dans le domaine de l’épuration de l’eau), Patrick est contrôleur production pour le secteur A, il est l’interface privilégiée entre la production et la distribution. Et pour cause :

La SWDE est une affaire de famille. Mes deux frères travaillent ou ont travaillé pour le service distribution. C’est un domaine que je maîtrise dès lors relativement bien. Je suis comme qui dirait un agent « hybride » (rire). 

Patrick
Patrick, Technicien infrastructures de production

Au tout début de sa carrière, un programme de télégestion - TView - permet déjà d’interagir à distance avec les automates. «Ce système était installé dans des châteaux d’eau équipés de colonnes à mercure. Ces colonnes disposaient de petits contacts qui nous permettaient de connaître à distance – notamment automatiquement par téléphone - le niveau des réservoirs.»

La télégestion en l'an 2000, c'était comment ?

Fin des années 90, les équipes adoptent un nouvel outil de télégestion plus efficace : le SimView. Un système que l’on utilise encore dans la plupart de nos stations et qui permet de connecter en permanence les automates avec les serveurs. « Avec lui, nous pouvons contrôler les états des vannes, gérer les alarmes, disposer des courbes de distribution et piloter les pompes à distance…Depuis 5 ans, nous disposons également - sur certains sites - d’une nouvelle version encore plus performante baptisée Wonderware

Instantanéité

À Couillet, Emmanuel L. est plutôt enthousiaste : à la fois TIP et gestionnaire de la télégestion pour le secteur B, c’est lui qui se charge de la maintenance de l’ancien système de télégestion Simview et de l’implémentation de Wonderware.Et puis surtout, Emmanuel est souvent en lien avec les gestionnaires du logiciel à Verviers pour faire remonter les remarques des équipes !

«Si les équipes de terrain ont un peu «râlé» au début de l’installation du système Wonderware - ce qui est normal (sourire) - la transition se passe relativement bien car le travail de terrain est grandement facilité», explique-t-il.

Comme le système Wonderware est connecté en permanence via internet, tout est instantané. L’autre nouveauté de ce système, c’est que son implémentation évolue en fonction des informations qui parviennent du terrain.

Emmanuel L.
Emmanuel L., Technicien infrastructures de production

Confort et gain de temps

Aujourd’hui, les automates se pilotent désormais à distance ou sur place à partir d’un écran tactile qui permet de centraliser toutes les opérations. «Avant, les camionnettes des techniciens étaient pleines de documentation sur les outils qu’ils étaient susceptibles de rencontrer dans les stations.Aujourd’hui, c’est moins le cas. Cette évolution, qui contribue beaucoup au confort de travail des techniciens, engendre aussi un gain de temps important.»

Les épisodes de sécheresse donnent chaud à nos équipes de terrain