Les épisodes de sécheresse donnent chaud aux équipes de Production
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Certaines situations sont plus tendues que d’autres. Quand le baromètre affiche “Très sec” pendant plusieurs jours consécutifs, nos équipes de Production sont sur le qui-vive. Objectif : continuer à avoir de l’eau dans les réservoirs. Nous avons voulu comprendre comment elles géraient cela sur le terrain...
La journée de Vincent, Technicien Infrastructures de Production (TIP) à Écaussinnes dans le Hainaut débute tôt le matin avec le briefing des équipes. En concertation avec l’homme de garde, l’équipe se répartit les interventions – urgentes et moins urgentes – et planifie les tournées de maintenance préventive.
Même rituel pour Jean-Pascal, Chef Maintenance à Aye (Marche-en-Famenne). Cette routine permet de s’assurer que nos installations (stations de pompage et de traitement de l’eau, puits, chambres, adductions, châteaux d’eau, etc.) sont opérationnelles pour garantir la distribution d’eau à tous nos clients.
Situations imprévisibles ...
Aussi aguerris soient-ils, nos deux collègues redoutent deux périodes dans l’année : la sortie de l’hiver qui est plutôt propice aux fuites (à cause du dégel) et la période estivale qui est de plus en plus souvent accompagnée d’épisodes de sécheresse. Durant les beaux jours, les ressources diminuent à mesure que les consommations montent en flèche.
« Là où nous avons l’habitude d’intervenir dans les 24 ou 48 heures durant l’année, nous n’avons plus que quelques heures pour réagir, explique Jean-Pascal. C’est d’autant plus stressant que nous ne pouvons pas anticiper les situations. Personne ne peut en effet deviner où les consommations seront les plus importantes… et par conséquent, où les pénuries vont se déclarer. »
Quand surviennent les périodes de sécheresse, nous savons d’expérience que nous allons 'trinquer'
… et arbitrages compliqués
Depuis le mois de mai, la météo se montre très clémente et entraîne des pics de consommation importants. Dans sa zone, Vincent veille à ce que tous les ouvrages bénéficient d’eau en suffisance pour éviter les ruptures d’approvisionnement.
Vincent se souvient de tout un week-end de garde, particulièrement sous tension, au cours duquel il a été sollicité bien plus longtemps que de coutume: « La gestion des réserves en eau est rapidement devenue problématique et les équipes ont dû faire appel à des camions citernes pour remplir les châteaux d’eau au bord de la rupture ».
Pour cet exercice difficile, il a dû procéder à des arbitrages délicats en fermant les vannes d’alimentation de châteaux qui pouvaient être approvisionnés plus facilement via camion.
Comment gérer le stress ?
Une situation qui peut être stressante. Du coup, comment gérer cela ? Pour Jean-Pascal, c’est avant tout une question de cohésion et de travail en équipe. « Notre boulot repose avant tout sur une relation de confiance. Il faut que mes hommes aient confiance en moi et moi en eux. Quoi qu’il arrive, je dois toujours rester à leur écoute. Quand l’un d’entre eux vient me trouver parce qu’il est à bout, je dois prendre le temps de l’écouter afin que l’on puisse analyser la situation ensemble. Je dis toujours qu’il y a plus dans deux têtes que dans une… et ça se vérifie souvent. »