Valérie : employée le jour, autrice la nuit

Adolescente, Valérie passe ses soirées à inventer des histoires avec sa sœur. Avant de s’endormir, chacune se raconte des fictions à faire hurler de rire, dresser les cheveux sur la tête ou pleurer dans les chaumières. De cette période où l’imagination se fond dans la réalité, Valérie conserve une véritable passion pour la narration.

Et, à l’approche de la trentaine, elle décide de passer le cap de l’écrit en créant des « fantics » qu’elle publie sur un blog.

« Le fantic est une histoire originale créée à partir de personnages existants dans des séries ou des mangas japonais, explique-t-elle. Mes fantics étaient tirés du monde des mangas et mes personnages évoluaient dans un univers fantastique. »

Victime d’une double embolie pulmonaire, Valérie se retrouve aux soins intensifs durant plus d’une semaine. « Immobilisée sur mon lit d’hôpital, je me suis mise à laisser voguer mes pensées et j’ai créé Anna, un personnage imaginaire qui possédait des qualités que je n’avais pas. Elle était devenue le double que j’aurais voulu être. »

Au sortir de la clinique, encouragée par Vanessa, Lauranne et Marie-Aude, ses proches collègues, Valérie décide de faire vivre son héroïne dans un véritable roman noir. Elle abandonne alors l’univers imaginaire des mangas pour lui préférer un monde réel oppressant où tout est plausible.

« J’ai pris conscience que j’entrais dans un monde parallèle et que j’allais à la rencontre d’une deuxième famille imaginaire. La trame narrative à laquelle j’avais pensé au début a rapidement été dépassée. Car mes personnages m’imposaient leurs histoires et leurs envies. Je les suivais plus que je ne les créais. Et mes amis trouvaient que ma personnalité évoluait étrangement comme celle de mes personnages. »

Son premier roman À la rencontre d’Anna rédigé en quelques mois est publié en 2016. L’année suivante, elle publie Promesse en eaux troubles chez le même éditeur. « Pour mon troisième roman Elle, mon Entre-Deux publié fin 2018, j’ai décidé de me produire moi-même en autoédition. Cette formule me permet de mieux contrôler l’édition et de modifier les contenus comme bon me semble, sans passer par les étapes parfois contraignantes d’un éditeur. »

Valérie écrit plutôt la nuit car elle n’a pas besoin de beaucoup d’heures de sommeil. lécriture de sa quatrième œuvre littéraire touche à son terme. Le pitch : Durant le printemps 1970, un jeune garçon se lie d’amitié avec Madeleina restée seule dans leur nouvelle habitation. David, son mari, est un agent du FBI poursuivant un sérial killer qui sévit dans l’Etat de Virginie pendant les années 70.

Malgré leurs apparentes différences, leurs destins restent liés depuis bien plus longtemps qu’il n’y parait.

A découvrir durant le mois d’octobre ou de novembre…