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Biodiversité : la SWDE vire au vert !

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Au sein de la SWDE, on pourrait dire que la biodiversité est une seconde nature. Nous avons souvent évoqué la richesse de nos sites en réalisant des reportages sur les hiboux grands-ducs, les faucons pèlerins ou les chauves-souris indigènes. Aujourd’hui, à l’occasion de la journée de la biodiversité, c’est l’occasion de parler d’un vaste projet à l’échelle du secteur wallon de l’eau. Responsable du programme Biodiversité à la SWDE, Cédric nous explique les tenants et aboutissants de cet ambitieux projet.

Pourriez-vous nous donner une définition simple de la biodiversité ?

La biodiversité fait référence à la variété de toutes les formes de vie que l’on retrouve sur notre planète. Cette notion inclut les différentes espèces animales, végétales et microscopiques, ainsi que les écosystèmes dans lesquels elles vivent. En résumé, la biodiversité représente la richesse et la variété de la vie sur notre planète.

En quoi la biodiversité est-elle importante pour la SWDE ?

L’eau est une ressource naturelle fragile que nous devons protéger. C’est d’ailleurs pourquoi nous veillons à ce que nos zones de captage soient préservées de toute pollution et qu’elles restent les plus naturelles possibles.

La biodiversité que l’on retrouve sur nos sites de captage est un excellent bio-indicateur qui atteste de la qualité de notre ressource hydrique.

Cédric
Cédric , Responsable biodiversité au processus Environnement

Quelle est la superficie de ces zones préservées ?

À l’échelle de la Wallonie, la SWDE est un important propriétaire terrien. Nous possédons plus de 1.000 ha de terrains dont la biodiversité est relativement bien préservée. Toutes nos zones de captage (les plus grands sites) en font bien entendu partie. La difficulté dans cet inventaire consiste à évaluer quels sont les terrains qui nous appartiennent de plein droit et ceux que nous sommes en passe d’acquérir. En termes de préservation de la biodiversité, nous ne tenons compte que des terrains qui font au moins 10 a (1.000 m2). Plus de 800 sites différents sont ainsi répertoriés sur notre SIG.

Régulariser les reprises, une mission de l'équipe Patrimoine

Depuis fin 2022, la SWDE est partie prenante dans un vaste projet de préservation de la biodiversité wallonne. Quel est ce projet ?

Depuis 2022, la biodiversité est en effet devenue un projet sectoriel en Wallonie. Et ce projet inclut désormais tous les opérateurs du cycle de l’eau : producteurs et distributeurs d’eau, organismes d’assainissement agréés, etc. La SWDE est la cheville ouvrière de cette dynamique puisque nous avons délégué deux personnes à temps plein à ce projet : Julie, qui rejoint le processus Environnement après plusieurs années passées au service Gestion des ressources en eau, et moi. La SPGE a pour sa part délégué un collaborateur à mi-temps chargé de gérer les liens avec les autres organismes au niveau institutionnel.

L’objectif est de mutualiser les compétences de chacun, générer des économies d’échelle et établir des plans d’actions sur le long terme. À la SWDE, nous traitions jusqu’à présent la biodiversité au cas par cas, site par site. Maintenant, nous allons agir à grande échelle.

Concrètement, comment allez-vous procéder ?

En tant qu’organisme d’intérêt public, nous sommes soumis au code forestier pour gérer nos sites. Nous avons dès lors des liens institutionnels avec le DNF (Département de la Nature et des Forêts). Jusqu’à présent, le service « gestion des forêts » du DNF intervenait pour les plantations et les abattages d’arbres. Dorénavant, nous allons également collaborer avec la « Direction de la nature » du DNF pour gérer nos espaces ouverts.

Quel est l’état actuel de nos sites de captage ?

Jusqu’à présent, la réhabilitation de nos sites s’est faite au cas par cas. Nos 400 sites de captages hors service n’ont dès lors pas bénéficié d’un suivi rigoureux et la nature a eu tendance à retrouver ses droits. Nous possédons par ailleurs 160 sites classés en Natura 2000*. Pour ces sites, il y a une obligation légale de disposer d’un inventaire précis. Pour le respecter sur certains sites, nous allons devoir procéder à des travaux de restauration en profondeur. Le site de Spiennes (Mons) par exemple, est à l’origine répertorié comme une zone herbacée en milieu humide… Depuis, des aulnes de plus de 10 mètres ont poussé et c’est devenu une zone boisée. Il va donc falloir se retrousser les manches pour restaurer tout ça.

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Une partie du site de Spiennes, rénovée en 2009

Comment financer ces restaurations ?

Comme le marché d'entretien de nos sites coûte de plus en plus cher (+/- 4 millions/an) et que d’autres moyens financiers sont disponibles, nous voulons établir des synergies avec différents opérateurs afin de bénéficier des subsides wallons et du programme européen « Life »**.

Ce programme prend en charge 60% des frais engagés. L’appel d’offres a lieu une à deux fois par an et le dossier est relativement compliqué à mettre sur pied. Il faut en effet parvenir à mutualiser un certain nombre de projets pour atteindre une taille critique et faire participer un maximum de partenaires. Le service projets de la Wallonie est à ce titre tout disposé à nous aider.

*Natura 2000 est un réseau européen d'aires protégées visant à préserver la biodiversité. Il comprend des sites naturels remarquables et des habitats essentiels pour la conservation de nombreuses espèces et écosystèmes.

**Le programme européen « Life » (L'Instrument Financier pour l'Environnement) est un programme de financement de l'Union européenne qui vise à soutenir les projets liés à l'environnement et au climat.

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