Le château de Bauche (2/4) : un lieu de villégiature et de gastronomie

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En 2023, nous avons entamé une série d’articles évoquant d’anciens lieux de travail et de vie de la SWDE. Cette série a trouvé un prolongement dans O’Mag et, à ce jour, le destin de plusieurs de ces sites n’a été évoqué que dans notre magazine papier. Comme nous sommes conscients que tout le monde n’est pas un lecteur assidu du O’Mag, nous avons décidé de proposer ces contenus sur nous.swde. L'histoire commune entre le château de Bauche et la SWDE est tellement riche que nous la proposons sur nous.swde en plusieurs épisodes... Aujourd'hui, le 2e épisode

Le premier article résume le contexte du château de Bauche.

Témoin n°2
Chantal
Pensionnée

L’histoire de Chantal est étroitement liée à celle du château de Bauche. Employée de bureau au siège bruxellois de la SNDE depuis 1978, Chantal file le parfait amour avec Romano, l’un des jeunes cuisiniers du restaurant de la société. En 1984, la direction de l’époque leur propose un interim au Centre de Vacances et de Loisirs de Bauche. Ce qui ne devait être que provisoire est devenu la belle histoire d’une vie !

« Au départ, nous devions remplacer le gérant du centre durant ses congés de juillet, raconte Chantal. Romano avait fait l’école hôtelière à Liège. C’était pour lui l’occasion de montrer de quoi il était capable. De mon côté, je pouvais faire valoir une certaine expérience. J’aidais mon mari tous les week-ends dans son activité de traiteur indépendant ».

Romano_Chantal_Anne_1999
Petit moment de pause bien méritée pour Chantal ( à gauche ) et Romano (à droite) lors des tournois en 1999.

Romano et Chantal s’installent à Bauche au début de l’été 1978 avec leur fille de 10 mois. Dès le premier jour, ils se rendent compte que leur baptême du feu ne sera pas de tout repos : « Ce jour-là, à notre surprise, le chef avait accepté 20 couverts de plus que le nombre habituel de convives pour lequel le restaurant était prévu. Les chambres froides n’avaient pas été approvisionnées pour l’occasion. Nous ne nous sommes pas démontés. Nous avons assuré le service avec brio ! »


Une ruche bourdonnante

Le couple dépoussière les habitudes du restaurant en renouvelant la carte. Les résidents s’en réjouissent. Le bouche-à-oreille ne tarde pas à produire ses effets positifs tant auprès des collègues néerlandophones que francophones. En peu de temps, l’établissement, qui avait tendance à ronronner, devient une ruche bourdonnante.

« Fin juillet, on nous annonce que l’ancien gérant ne reviendra pas. Impressionnée par notre chiffre d’affaires, la direction nous a demandé si l’on acceptait de terminer la saison jusqu’à la fermeture en septembre. On a bien sûr dit oui ! ». Chantal et Romano sont invités à revenir travailler la saison suivante. Ils y resteront près de 30 ans jusqu’à la vente du domaine en 2007.

Côté cuisine, Romano multiplie les initiatives gastronomiques. Les talents de ce chef inspiré font de plus en plus d’émules. Dans toutes les divisions régionales, on se passe le mot.

« Romano a l’idée d’instaurer des week-ends gastronomiques durant les mois de chasse, poursuit Chantal. On faisait le plein à chaque automne. Dans la foulée, avec l’accord de la direction, il organise les réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre, ainsi que des soirées pour la Saint-Valentin ». Pour beaucoup, ces festivités deviennent des rendez-vous annuels incontournables.

Table_restaurant
La cuisine de Romano attirait énormément de monde dans le restaurant du château.


Des activités à ne plus savoir où donner de la tête

Avec les années, le château devient un « must » à la SWDE. Tantôt suggérées par Romano, tantôt proposées par le Service social, les animations se multiplient : fêtes de Saint-Nicolas, cochonnailles, brocantes, mariages, communions, baptêmes, anniversaires en plus de toutes celles déjà évoquées par Roland (voir plus haut). Les occasions de se divertir en famille ne manquent pas.

En tant que gérant du domaine, Romano était au four et au moulin : un œil sur l’entretien des jardins, un autre sur le bon déroulement des animations et un troisième sur ses casseroles. Je m’occupais de la partie salle et hôtellerie, mais j’étais toujours là pour le seconder.

Chantal

En plus du restaurant, Bauche proposait un service hôtelier : « Nous avions une douzaine de chambres qui étaient occupées durant les vacances et les week-ends. Pour moi, il fallait que tout soit impeccable et tourne rond, confesse Chantal. Dans notre couple, Romano était considéré comme le gentil et moi, j’étais la "mauvaise". Ça m’était égal, tant que nos invités s’y sentaient bien. Et quand une femme de chambre était malade, je n’hésitais pas à monter pour donner un coup de main ». Car oui, en plus de la petite équipe de permanents, il y avait aussi des saisonniers qui venaient prêter main forte…

Chateau_exterieur