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Louise parmi la crème de la crème des hydrogéologues

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Ils sont les plus fins observateurs de l’évolution de nos ressources en eau souterraine. Si le sol venait à s’assécher et que la disponibilité en eau était menacée, ils seraient les premiers lanceurs d’alerte. Des hydrogéologues des quatre coins de la planète ont tenu leur 48ème congrès international le mois dernier à Bruxelles. Un rassemblement d’experts où la SWDE s’est distinguée, notamment par la prise de parole de Louise sur un sujet d’une brûlante actualité : l’impact du changement climatique sur l’approvisionnement en eau.

Docteure en sciences, Louise figure parmi les spécialistes belges des eaux souterraines les plus écoutées. Attachée depuis quelques années au service Gestion des ressources de la SWDE, sa mission consiste à veiller sur les nappes phréatiques que nous exploitons au quotidien. Son domaine d’expertise ? L’interaction qui existe entre l’activité extractive des carrières et la production d’eau potable.

Pourquoi était-ce important pour la SWDE de participer à un tel congrès ?

Louise : Ce colloque international compte parmi les plus importants du secteur. Comme il s’est tenu à Bruxelles cette année et que la SWDE l’a parrainé, il nous semblait essentiel d’y participer activement. Ce rendez-vous annuel nous a notamment permis de présenter les résultats de nos recherches à un panel impressionnant d’hydrogéologues. Nous faisons du bon travail et j’estime que ça vaut la peine de le faire savoir. D’autant qu’au-delà des seuls hydrogéologues, ce congrès a attiré un bon nombre d’opérateurs du secteur de la production et distribution d’eau potable.

Pourquoi avez-vous été choisie pour représenter la SWDE ?

La présentation et le débat étaient en anglais. Comme j’ai une certaine expérience dans la recherche et les milieux académiques, je suis relativement à l’aise dans cet exercice. En plus, mes collègues étaient d’accord que je m’y colle.

Avez-vous vécu des moments de stress durant ce colloque ?

J’étais un peu tendue juste avant de prendre la parole. Mais c’est habituel … Mon stress a disparu dès le début de ma présentation. Il faut dire que sur la cinquantaine de personnes présentes dans l’auditoire, il y avait une dizaine de visages connus. Ça aide un peu …

Louise m’a impressionnée. Elle a travaillé sa présentation pour respecter le timing. Sa voix était claire, son anglais était impeccable et elle maîtrisait son sujet à la perfection ! Pourtant, le stress était présent, je le sais.

Céline
Céline , sa collègue Gestion des ressources

Quelle thématique avez-vous présentée ?

Louise : J’ai choisi de parler de l’impact des changements climatiques sur la distribution d’eau potable en Wallonie. C’est une thématique qui est ancrée dans l’actualité et qui intéresse les acteurs du secteur. Dans ce genre de colloque, il faut tenir compte que nous nous adressons à un public de spécialistes très varié. L’auditoire n’est pas uniquement constitué de producteurs d’eau. Certains hydrogéologues travaillent dans des domaines très précis et restent cantonnés dans leur bulle de recherche. Le challenge consistait à s’adapter à ces différents publics.


Stress-hydrique-Wallonie
Communes wallonnes sous stress hydrique de 2017 à 2020

Et alors, pour rentrer dans le vif du sujet, devons-nous inquiéter de ces périodes de sécheresse qui, sauf ce dernier été, surviennent de manière de plus en plus récurrente ?

Pour ma part, je suis convaincue que la gestion de l’eau passe en priorité par une utilisation raisonnée de la ressource. La situation est loin d’être problématique, car il y a de l’eau en Wallonie. Mais il est urgent de se pencher sur les usages de l’eau à satisfaire en priorité. Nous constatons en effet que nous avons affaire à de très fortes demandes sur de très courtes périodes. Notamment de la part des agriculteurs et des industriels. Il est de notre devoir d’explorer toutes les pistes pour optimiser le recours à notre précieuse ressource.

La situation est loin d’être problématique, car il y a de l’eau en Wallonie. Mais il est urgent de se pencher sur les usages de l’eau à satisfaire en priorité.

Louise
Louise , Hydrogéologue - Gestion des ressources

Quel genre de pistes ?

À la SWDE, nous avons de nombreux contacts avec les gestionnaires de carrières pour optimiser l’usage des eaux d’exhaure (NDLR l’exhaure dans les carrières est le pompage des eaux souterraines et de ruissellement pour continuer à exploiter la roche à sec). Plutôt que de voir filer ces eaux d’origine souterraine « à perte » vers les cours d’eau, l’idée consiste à les valoriser en les traitant et les injectant dans notre réseau. Nous venons d’ailleurs de signer une convention avec le groupe carrier Carmeuse pour une future valorisation dans la province de Namur.

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Parmi les activités liées au Congrès international des Hydrogéologues, figurait la visite de notre station d'Ecaussinnes. Marc, le responsable du service Gestion des ressources, a fait office de guide.

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