Marc, trombone de carnaval
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Dans la région du Centre, les soumonces en batterie ont lancé les festivités liées aux carnavals. Les soumonces en musique suivront dans quelques semaines. Les instruments à cuivre rejoindront alors les tambours et les caisses. C'est à ce moment-là que Marc, fontainier Interventions Clients à La Louvière, sortira son instrument fétiche pour faire danser les foules sur son passage.
Que seraient les gilles sans les fanfares qui donnent la cadence à leurs pas tout au long des cortèges ? Qu’ils soient de Binche, La Louvière, Manage, Rebecq ou Houdeng, ces joyeux drilles du folklore local sont étroitement liés aux groupes musicaux qui les suivent ou les précèdent. Musicien de carnaval depuis près de 40 ans, Marc figure parmi les trombonistes les plus reconnus de ce territoire festif.
Connu comme le loup blanc, il est de toutes les fêtes et de tous les cortèges. « J’ai commencé à faire de la musique à 20 ans, comme tamboureur dans une fanfare de carnaval. Après l’école de tambour, j’ai appris un peu de solfège et je me suis tourné vers les cuivres. J’ai fait de la trompette, jusqu’au jour où j’ai dû remplacer au pied levé un tromboniste qui a fait un malaise. » Et voilà comment naissent les vocations.
Pas d'improvisation à Binche
Lors des carnavals, les musiciens jouent en fonction des partitions et des airs connus, mais il n’est pas rare que certains rajoutent de petites variantes musicales à leur sauce. Un peu comme en jazz. « On peut se permettre ça à La Louvière ou à Rebecq mais jamais - au grand jamais - à Binche. Car là, tout est réglé comme du papier à musique… et c’est le cas de le dire ! » Le carnaval de Binche est un des plus anciens carnavals de Belgique. Il a été reconnu en 2003, par l'UNESCO comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité. Et cette reconnaissance-là ne laisse place à aucune improvisation !
Ambassadeur du folklore du Centre
Marc et son groupe de musiciens participent chaque année à une douzaine de carnavals. « On se déplace parfois à l’étranger pour présenter le folklore du Centre : en Espagne, au Carnaval de Nice et à Venise avec les Gilles de La Louvière. Nous nous rendons régulièrement au Shape (près de Mons) pour montrer ce que sont les Gilles aux militaires de l’OTAN et à leurs familles ».
Après 40 ans de bons et loyaux services, Marc pense à ralentir la cadence. « C’est loin d’être une activité de tout repos. Qu’il pleuve ou qu’il neige, nous sommes toujours dehors pour suivre les Gilles. D’autant que ce n’est pas une marche naturelle. On ne fait pas plus de 2 km/h… et c’est usant. Surtout si on travaille le lendemain. Je reprendrai probablement de plus belle quand je serai pensionné ! »