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Mission Tunisie : des actions concrètes

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De 2019 à 2022, Marc (responsable du service Gestion des ressources en eau à la SWDE) et son équipe ont coordonné avec notre cellule internationale un projet européen de partage d’expériences avec la Tunisie. Objectif : aider le gouvernement tunisien à renforcer la gestion de son secteur de l'eau. Retour sur ce projet en 3 épisodes. Dans ce deuxième épisode, abordons avec Marc ce que la SWDE et ses partenaires ont mis en place.

Concrètement, quelles sont les réalisations du projet ?

Marc : Nous avons élaboré un plan de contrôle des ressources en eau dans trois zones pilotes (Nabeul, Sidi Bouzid et Zaghouan). L’idée étant ensuite de déployer le modèle à l’ensemble du pays.

Une des volontés était de mettre en place un système qui fonctionne pour lutter contre les captages clandestins. Un vrai challenge quand on sait que d’une part la compétence du contrôle de l’eau en Tunisie est diluée entre 5 ministères et des dizaines d’instances différentes et, d’autre part, les seuls contrôles sur le terrain se faisaient lors de dénonciations.

Mais comment la SWDE s'est retrouvée en Tunisie ?

Face à cette problématique, nous avons contribué à mettre en place un corps d’inspecteurs afin que les contrôles deviennent plus efficients.

Nous avons fait passer l’idée que la notion de contrôle commençait par un volet préventif où les règles sont expliquées, suivi d’une phase de vérification régulière enfin, si nécessaire, une phase répressive.

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Marc , Expert Gestion des ressources

Pour concrétiser ces idées, nous avons rédigé avec nos homologues tunisiens les documents concernant les modes opératoires et les descriptions de cette nouvelle fonction. Nous avons également mis sur pied des ateliers pour former des formateurs chargés de mettre en place le métier de contrôleur.

Nous avons également contribué en initiant des comités interministériels à une meilleure collaboration entre toutes les instances en charge des ressources hydriques.

Quelles sanctions risquent les auteurs d’un captage clandestin ?

En Tunisie, la législation en matière d’environnement est désuète et les sanctions très faibles. La plus grosse amende en la matière avoisine les 15 €. Un nouveau projet du Code des eaux prévoit de renforcer la protection des ressources en eau en améliorant les règles de gestion. Nous avons travaillé de concert avec la magistrature locale pour faire évoluer la situation.

Des partenaires tunisiens sont venus observer ce que nous faisions ici en Wallonie. Nous avons également initié des formations dans les écoles de magistrature. À l’avenir, les nouveaux magistrats seront plus sensibilisés à la cause environnementale.

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Exemple d'infractions sur le domaine public hydraulique en Tunisie.

Quel est le bilan de cette expérience ?

Lors d’un tel projet avec un consortium français, belge et autrichien, des échanges et des liens utiles enrichissent l’expérience de nos collègues qui y ont pris part.

Pour la SWDE, ce type d’expérience est très enrichissante. Les collègues impliqués ont pu se confronter à des situations inédites, notamment la gestion de la sècheresse.

Lorsque nous prenons conscience des problèmes que l’on peut rencontrer ailleurs, nous avons tendance à relativiser ceux auxquels nous sommes confrontés chez nous.

Nous renforçons également notre crédibilité sur la scène internationale. Suite à notre expérience Tunisienne, le Maroc a d’ores et déjà marqué son intérêt pour ce type de projet.

Dans le 3e et dernier épisode, nous donnerons la parole à Mohamed, un collègue qui a vécu sur place, en plein Covid, tout au long du projet en Tunisie.

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