Colette, choriste aux airs olé olé
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Aujourd’hui commencent à Namur les Fêtes de Wallonie. Et c’est parti pour 5 jours de folklore, d’allégresse, de retrouvailles et de pékèt. Colette sera bien évidemment de la partie, au cœur et dans les chœurs des Copains d’Abord, une chorale pittoresque qui a le don d’enflammer les Wallos.
Ça fait près de 40 ans que Colette, employée Démarche Achats Travaux à Loyers, donne de la voix dans cette chorale atypique qui puise l’essentiel de son répertoire dans les chants populaires, paillards et estudiantins. Comme chaque année, à pareille époque, c’est sur leur scène fétiche à la rue du Collège, à deux pas de notre ancien site de la rue Saintraint que Colette et ses Copains donnent rendez-vous à tous ceux et celles qui veulent s’ambiancer.
Particularité de cette chorale composée d’une trentaine de joyeux drilles autant chanteurs que guindailleurs : elle ne se produit en public qu’aux Fêtes de Wallonie. « Pour être fins prêts pour nos quatre jours de concert , nous répétons un vendredi sur deux durant toute l’année. Nous drainons un public d’habitués qui sont là pour nous écouter mais aussi, à coup sûr, pour reprendre les chansons avec nous », se réjouit Colette.
L’ambiance est très très bon enfant. Et d’ailleurs, Colette n’est pas la dernière à monter sur les tables pour entrainer les foules. « À dire vrai, nous ne sommes pas là pour réaliser des prouesses vocales. Comme tout le monde nous accompagne, les fausses notes passent inaperçues ».
Une affaire de famille
Depuis son plus jeune âge, Colette a toujours aimé chanter et faire la fête. « C’est en quelque sorte une seconde nature, s’amuse-t-elle. Lorsque je me suis mariée, mes deux beaux-parents et ma belle-sœur faisaient déjà partie de cette chorale depuis des années. Vous pensez bien qu’il n’a pas fallu qu’ils insistent beaucoup pour me rallier à leur cause. J’y ai chanté la première fois en 1986. Et depuis, je n’ai raté aucune sortie des Copains d’Abord aux Fêtes de Wallonie ». Et la saga familiale ne s’arrête pas là car Colette est parvenue à entraîner son fils et sa belle-fille dans l’aventure.
« En fait, les Wallos ne sont qu’un beau prétexte pour se voir toute l’année et passer de bons moments ensemble. Après les répétitions, nous avons l’habitude de prolonger la soirée dans une brasserie, de prendre un bon verre et de réchauffer l’atmosphère en reprenant quelques-uns de nos hits ».
Je connais toutes les chansons par cœur. Je pourrais donc très bien me passer des répétitions. Mais j’y vais en fait pour deux raisons : épauler les nouveaux et participer aux afters
Parachutée il y a 7 ans « cheffe de chorale », moins de 3 semaines avant les Fêtes de Wallonie, Colette a, bon gré mal gré, repris le groupe en main. Au pied levé, mais la boule au ventre : « Je n’ai jamais étudié la musique. Je ne connais donc rien au solfège ! Or, le chef de chorale est l’élément pivot. C’est lui qui bat la mesure et lance les différents chanteurs au bon moment. Ce n’est pas si simple, d’autant que, dans le groupe, il y a de sacrés guindailleurs indisciplinés. Pour ma première représentation en tant que chef de chorale, je leur ai demandé de ne pas trop lever le coude avant de monter sur scène . Et d’être surtout très attentifs. Et, cette fois-là, tout le monde a fait un effort ! »
La page Facebook Les Copains d'AbordOreilles chastes s’abstenir !
Pendant les Wallos, nous proposons des livrets à la vente pour que les spectateurs puissent suivre les paroles des chansons. Au vu des morceaux choisis, on constate que les amateurs des chants traditionnels wallons sont gâtés avec des titres comme Li p’tit’ Gayolle , Les Tournaisiens sont là , L’Doudou , plus l’incontournable hymne namurois Li Bia Bouquet , etc.
On remarque également qu’en matière de chants paillards, la troupe y va franco en proposant des titres qui ne tournent pas autour du pot comme Le bordel a fermé ses volets, La pompe à merde ou Les plus belles pines.
« Nous chantons de tout, mais nous adaptons le répertoire en fonction de l’audience, modère Colette. La seule constante, c’est que nous commençons et terminons le spectacle avec la chanson de Brassens « Les copains d’abord ». Et lors de chaque représentation, nous avons chacun notre chanson préférée et notre petit moment de solo. Pour ma part, j’aime bien « La bite à Dudule ». Mais j’ai un faible pour « Nini peau de chien ». Quand j’étais enceinte et que mon fils s’agitait dans mon ventre, je lui chantais cette chanson qui le calmait illico ».
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