Depuis plusieurs mois maintenant, l’ensemble des acteurs publics du secteur de l’eau (producteurs, distributeurs et organismes chargés de l’assainissement des eaux usées) s'organisent pour mieux affronter les défis de demain: le changement climatique, les prix de l'énergie, la préservation de la ressource, etc. De nombreuses collaborations sectorielles se mettent en place. Elles se traduisent notamment par des centres de services partagés et concernent des domaines aussi variés que l’environnement, l’énergie, les investissements, l’innovation, mais aussi, tous les aspects liés à ce qu’on appelle la révolution numérique.

Le premier grand signe visible de cette nouvelle entente professionnelle, c’est la création de la société coopérative Digit’Eaux, une filiale dans laquelle se retrouve l'ensemble des informaticiens de la SWDE et de la SPGE. Le démarrage effectif de Digit'Eaux aura lieu le 1er avril 2023.

« La CILE, l’AIDE, l’InBW, IPALLE ou encore IGRETEC vont nous rejoindre dans les prochaines semaines en tant que coopérateurs », poursuit Jean-Luc Lejeune.

En fait, il y a plusieurs raisons :

Si l’on se réfère à d’autres opérateurs également gestionnaires de réseaux, mais dans un autre domaine que celui de l’eau (gaz et électricité principalement), nous constatons que nos ressources IT sont beaucoup plus réduites alors que la charge de travail liée à la digitalisation du secteur de l’eau et le développement de nouvelles technologies connaissent une accélération qu’il faut pouvoir maîtriser.

A titre d’exemple, et même si comparaison n'est pas raison, le secteur wallon de l’eau compte 50 à 55 informaticiens, toutes disciplines confondues, dont une grosse 30aine rien qu’à la SWDE alors qu’Ores (couverture sur l’ensemble de la Wallonie) en a plus de 200, pour ne prendre qu’un seul autre exemple ! « Cette différence illustre certainement l'efficacité de la stratégie IT menée depuis de nombreuses années à la SWDE, commente Jean-Luc Lejeune, mais elle souligne également notre dépendance par rapport aux prestataires externes ».

Le contexte dans lequel se déroule cette marche vers la transition digitale évolue sans cesse au rythme des innovations technologiques. Les compétences requises sont de plus en plus pointues et nécessitent une mise à jour constante. Les talents se font rares et les sollicitations sont nombreuses. La mise en commun de nos experts IT au sein d’une même société permettra à la fois :

• de développer des économies d’échelle au niveau du secteur de l’eau et de partager les coûts
• d'avoir une équipe suffisamment étoffée pour avoir une meilleur maîtrise technologique et faire face aux demandes d’expertise qui se multiplient
• de disposer d'une plus grande souplesse en termes d'attractivité (notamment salariale) pour des talents futurs

La création de Digit'Eaux ne bouleversera pas les habitudes de la plupart d'entre nous. Les services du support informatique continueront à rendre un service identique, via les mêmes canaux de contact, pour les demandes liées :

• à la résolution des pannes ou un incidents
• aux équipements informatiques pour le poste de travail mis à disposition (ordinateurs et accessoires, imprimantes, téléphones,...)
• aux différentes applications-métiers: SIG, SAP, LIMS ou Cimview
• à la mise à disposition de logiciels liés aux besoins de nos métiers
• ...

« Pour la SWDE, la création de Digit’Eaux est une évolution pas une révolution, conclut Jean-Luc Lejeune. Digit’Eaux est riche des acquis du service IT de la SWDE, avec notamment une stratégie gagnante basée sur des standards technologiques, comme SAP dont l’expertise interne est reconnue pour tous. L'équipe informatique de la SWDE met son savoir-faire et sa haute connaissance des processus métiers au service de Digit'Eaux. Ce qui est extrêmement précieux ».