Recharge hivernale des nappes et barrages : à quoi s’attendre pour l’été ?

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C’est durant la période hivernale que les nappes souterraines et les barrages se rechargent en eau. Les pluies et la neige tombées durant cette période sont essentielles pour disposer de bonnes réserves pour tout le reste de l’année. Nous avons demandé à Marc, notre expert des ressources en eau, quel était le bilan. Réponse en résumé : grâce aux pluies de mars c’est bien, sans plus.

De nombreux collègues ont encore en mémoire l’été dernier, très chaud et très sec, et ses conséquences. Une situation qui a tendance à se répéter, hormis en 2021 et ses terribles inondations. L’année 2022 a d’ailleurs été peu humide.

C’est à la fin du mois de mars qu’on peut établir le bilan de cette fameuse « recharge hivernale ». Marc, Expert Gestion des ressources en eau a répondu à nos questions.

Le Belge a tout le temps l’impression qu’il pleut dans son pays. Mais est-ce que cela été le cas ?

En décembre et en janvier, il y a eu pas mal de pluie. Par contre, il a fait très sec en février. A un point tel que cela a stoppé la recharge et que l’eau accumulé dans les barrages commençait déjà à se vider.

Tout pouvait encore se jouer avec le mois de mars, à condition qu’il pleuve régulièrement. Et vu la météo de ces dernières semaines, c’est une bonne nouvelle !

Marc
Marc, Expert Gestion des ressources en eau

Est-ce que nous avons fait le plein partout ?

Il y a toujours des lieux en Wallonie qui bénéficient de plus de précipitations. C’est le cas de l’Est où se trouvent les barrages d’Eupen et de la Gileppe ou du Sud-Ouest, dans la zone de Vresse-sur-Semois qui alimente le barrage du Ry de Rome. De ce côté-là, nous avons fait le plein et c’était vraiment nécessaire pour le Ry de Rome qui a connu un niveau bas historique en 2022.

Du côté des nappes d’eau, nous étions dans des niveaux plutôt moyens voici un mois. La situation s’est légèrement améliorée grâce aux pluies du mois de mars.

Nos équipes vont-elles passer un été plus tranquille ?

Difficile à dire car nous ne sommes pas « Madame Irma ». Tout dépend de la météo durant l’été. S’il faut aussi chaud et aussi sec que l’an passé, nous serons confrontés à des situations délicates comme en 2022.

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Il faut encore s’attendre à des transports d’eau par camions aux endroits habituels (à Vielsalm ou Houffalize par exemple) hormis à Beauraing dont l’alimentation en eau sera sécurisée grâce au schéma directeur.

Pourrait-on connaître une situation similaire à celle que la France, l’Espagne ou l’Italie rencontrent actuellement ?

Ces pays ont un climat « continental » beaucoup plus sec qu’en Belgique. Ici, nous connaissons un climat « maritime » avec des précipitations beaucoup plus régulières. Notre situation n’est donc pas du tout comparable.