Des femmes et du technique : d’égal à égal
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Si les métiers techniques gardent une connotation masculine, certaines de nos collègues travaillent dans ces filières et ont montré qu’elles avaient tout à fait leur place. Ce lundi 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, elles témoignent.
Ingénieure civile de formation, Marysa Gotti commence sa carrière dans le secteur de l’eau à 23 ans. Juste après avoir débuté son doctorat. « Quand je suis sortie de mes études, les femmes étaient peu représentées dans le domaine technique ». Munie d’un solide bagage académique, Marysa entame sa vie professionnelle dans le service en lien avec la qualité d’eau, la distribution et le management Qualité et Environnement. « J’ai postulé à la Régie des eaux de Charleroi parce j’y trouvais du sens. Le fait de distribuer un bien de première nécessité m’anime beaucoup ».
En 2017, sa carrière prend un tournant puisqu’elle est appelée à se rapprocher du terrain, du technique au service Distribution. Depuis, Marysa est l'ingénieur responsable du Centre d’exploitation de Couillet. Le plus grand de la SWDE. Les équipes gèrent 200.000 raccordements, soit quasiment 1/5ème du parc de la SWDE. Sous sa responsabilité ? Pas moins de 40 personnes aux profils variés. Ce qui anime Marysa au quotidien, c’est de travailler directement avec ses équipes.
Notre collègue poursuit : « Actuellement, je m’implique beaucoup avec mes collaborateurs directs dans l’animation managériale car je suis convaincue que cela nous conduira à l’atteinte de nos objectifs communs ».
La complémentarité hommes-femmes dans une équipe, cela participe pleinement à la mise en œuvre efficace de projets.
Femme sur chantier, et alors ?
Carine Melon, conseillère en prévention dans la Zone Est, aime son métier pour sa diversité. « Je peux être amenée à vérifier la signalisation, les engins ou la sécurité des équipes sur un chantier ou encore à remettre en ordre un bâtiment aux normes incendie ou à établir la marche à suivre en cas d’accidents, par exemple ».
À la base, Carine a une formation de juriste. Grâce aux filières de carrière, elle a pu rejoindre les équipes du SIPPT et ainsi passer d’un poste de « bureau » au « terrain », un environnement où la quasi-totalité des travailleurs sont des hommes. Elle avoue : « J'ai déjà eu droit à quelques remarques, mais ça s’estompe vite quand je montre mes compétences ».
Mes collègues sont réceptifs. Nous collaborons de manière constructive, avec un intérêt mutuel pour le boulot de l’autre.
Lors de son passage sur chantier, elle pose beaucoup de questions, s'intéresse aux difficultés des situations pratiques tout en veillant à ce que chacun soit en sécurité. « Pas question d’imposer des règles qui n’ont pas de sens, l’idée est justement d’échanger avec les personnes concernées, de voir avec elles comment améliorer leur sécurité et leur bien-être », souligne Carine.
Témoin de sexisme... que faire ?Les étiquettes « métiers d’hommes »
Si chaque fonction est accessible aux femmes comme aux hommes, certains métiers restent quasi exclusivement masculin, faute de candidates. Ce qui explique pourquoi la SWDE a engagé 72% d'hommes et 28% de femmes en 2020.
Chez nos fontainiers, un seul cas existe avec Floriane Denis. Les équipes de la RTBF l'ont d’ailleurs suivie pendant une journée.